Je pars de chez mon oncle et ma tante près de Grenoble assez tard et c’est donc en fin de journée que je rejoins Aoste, première étape de mon voyage en Italie de 2020. Juste à temps pour voir le coucher du soleil.
Comme souvent lors de mes voyages, je n’ai rien réservé, je décide de ma route au fur et à mesure du voyage. J’ai bien quelques idées d’endroits où je voudrais aller, la Vallée d’Aoste, la région des lacs et les Dolomites et en fonction du temps qu’il me restera, j’irai peut-être à Venise et pourquoi pas encore un peu plus vers le sud, on verra.
Jour 1 : Château Fénis – Forte di Bard – Château d’Issogne
La Vallée d’Aoste est au carrefour de la France, la Suisse et bien sûr l’Italie, ce qui lui confère un statut un peu particulier : c’est une région autonome d’Italie où le Français côtoie l’Italien en tant que langue officielle. Coincé au milieu de plusieurs des plus hauts sommets d’Europe, le Mont Blanc (4810m), le Mont Cervin (4478m), le Mont Rose (4634m) et le Grand Paradis (4061m), le Val d’Aoste c’est des paysages grandioses, des lacs alpins, des torrents, de hautes vallées, des glaciers… une région située à un carrefour stratégique tout au long de l’histoire. D’ailleurs aujourd’hui c’est à cette histoire que je me consacre avec pour première visite le château Fénis. Un château médiéval datant de 13e et 14e siècles, il est exactement comment on pourrait imaginer un château fort : des tourelles, des tours, ces créneaux… Les fresques que l’on peut voir dans la cour sont très réputées et dans un style gothique international. En fin de matinée je me balade sur les hauteurs du village pour de belles vues sur la vallée et le château.
Je continue mon périple sur les petites routes, des vignes et de belles vues m’accompagne.
Dans l’après-midi, je me rends au Forte di Bard, un fort datant à l’origine du Moyen Âge, construit sur un piton rocheux au coeur de la basse vallée, c’était un endroit stratégique permettant de contrôler l’accès entre l’Italie, la Suisse et la France. Il a d’ailleurs posé quelques difficultés à Napoléon en 1800, agacé par la résistance qu’il y trouva, Napoléon fit détruire « le vilain castel de Bard ». Il fut ensuite reconstruit par les ducs de Savoie entre 1830 et 1838, ils craignaient une attaque des Français.
Pour la petite histoire cinématographique, le Forte di Bard est apparu dans le film Avengers, l’ère d’Ultron. La forteresse était le siège d’Hydra commandé par le Baron Stucker. D’ailleurs de nombreuses autres scènes du film ont été tournées dans la Vallée d’Aoste censée représenter la Sokovie.
Je n’ai malheureusement pas pu visiter le fort où il y a, il paraît, un intéressant musée sur des Alpes puisque le fort est fermé le lundi, mais j’ai quand même pu me balader dans le village en contrebas et admirer l’imposante structure depuis la vallée.
Ma dernière visite de la journée est pour le château d’Issogne, construit pas la même famille que celui Fénis, les Challant, les vicomtes d’Aoste. C’est un palais résidentiel typique de l’époque renaissance.
En soirée je me balade et je dîne à Aoste.
Jour 2 : Parc Gran Paradiso – Cogne – Visite d’Aoste
Aujourd’hui, c’est le côté nature de la Vallée d’Aoste que je découvre. En milieu de matinée je me dirige vers le Parc National du Grand Paradis, c’est le plus ancien des parcs nationaux d’Italie, d’abord créé comme réserve royale en 1856 par Victor-Emmanuel II pour protéger le bouquetin, il devient parc national en 1922. À 45 minutes d’Aoste, on trouve le petit village de Lillaz, départ de plusieurs randonnées, c’est ma destination du jour.
J’ai repéré une randonnée que j’aimerai faire, celle menant au Lego di Loie. Je me gare à Lillaz, je commence à m’équiper, casse-croute, eau, appareil photo… Il y a du monde, mais rapidement je me rends compte que la plupart des gens viennent voir les chutes et je me retrouve seule sur un chemin qui fort, vraiment très fort et après 300m de dénivelé, je décide de faire demi-tour, j’ai surestimé mes forces et la randonnée et plus dure que je ne le pensais. C’est la première fois que cela m’arrive, il faut bien un début à tout, mais j’abandonne. J’ai quand même pu avoir de belles vues sur la vallée avec le village en premier plan et au fond le Mont-Blanc qui joue à cache-cache avec les nuages.
En redescendant, je m’arrête voir les chutes avant de quitter le coin en milieu d’après-midi, un petit arrêt à Cogne pour une vue sur le Gran Paradisio et je retourne à Aoste.
Je passe la fin d’après-midi à visiter la ville, en particulier ses importants vestiges datant de l’ère romaine, après tout nous sommes dans la « Rome des Alpes ». Son théâtre antique est sacrément impressionnant et magnifique avec les Alpes en arrière-plan.
En fin de journée, fatiguée je m’achète des charcuteries et fromages locaux que je déguste à l’hôtel.
Jour 3: Pointe Helbronner
Aujourd’hui, je quitte la Vallée d’Aoste pour rejoindre la région des lacs, mais avant ça je reprends la direction de la France pour rejoindre Courmayer aux pieds du Mont Blanc. Le temps est au beau fixe et c’est le meilleur jour pour emprunter le Skyway jusque’à la pointe Helbronner à 3466m sur le Massif du Mont Blanc où l’on peut profiter d’une vue à 360˚ sur les Alpes, le Mont-Blanc, l’Aiguille du midi, la Vallée Blanche… une vue à couper le souffle!!!
En redescendant, je m’arrête à l’étape intermédiaire pour encore de belles vues et une courte balade au milieu d’un petit jardin botanique. J’en profite également pour déjeuner avant de prendre la route vers la région des lacs.
Pour plus de photos, c’est ici.