Installez-vous confortablement : il y a de la lecture pour cet article sur Big Island.
Jour 1 : Le nord de Hilo
Mercredi, réveil à 7h-7h15 pour un tour en hélicoptère. Avant de monter à bord, petite vidéo de sécurité et attribution des places en fonction du poids. Agathe, place no. 1 à côté de Marc notre pilote et moi place no. 2, entre Agathe et la porte de sortie d’urgence. On était donc devant, les meilleures places.
La première partie est un survol du sud-est de l’île et des coulées de lave les plus récentes. Nous avons notamment survolé le village de Kalapana, autrefois célèbre pour sa plage de sable noir, qui a été en majeure partie rayé de la carte par l’éruption du Pu’u’O’o en avril 1990.
On a ensuite survolé un cratère actif où on a pu discerner de la lave et un début de feu sur arbres, signe que de la lave coulait en dessous.
La deuxième partie du vol, concernait des chutes, on pu observer toute une série de chutes non accessibles par le public au sol. Il avait tellement plu les semaines précédentes que notre pilote nous a dit qu’il n’avait jamais vu un débit aussi grand. De retour à l’aéroport, nous nous sommes attardés dans un magasin pour acheter un Lei : un collier de fleurs.
Aujourd’hui, direction le nord. En route quelques scenic point, nous nous faisons un devoir de nous arrêter à tous les “scenic point” que nous voyons. C’est au Akaka falls que nous nous rendons, pour cela nous empruntons la Pepe’ekeo scenic drive, une route qui serpente doucement au cœur de la végétation tropicale et de la côte.
Nous arrivons enfin à l’Akaka Falls State Park qui abrite la plus haute cascade d’Hawaii. Nous empruntons un petit sentier qui nous amène d’abord à la chute Kahuna (135m) puis une série de marches et on atteint la grande chute d’Akaka.
L’après-midi direction la Waipi’o Valley, nous n’avons pas le temps d’y descendre, le programme est serré, mais un point de vue permet de jouir de la vue sur la vallée qui est époustouflante.
Avant de rejoindre la Saddle Road, nous nous arrêtons à Waimea pour un petit goûter au Starbuck. La suite du programme c’est le Mauna Kea pour le coucher du soleil.
Nous empruntons tranquillement la Saddle Road qui monte progressivement sur le plateau entre le Mauna Loa et le Mauna Kea.
Le Mauna Kea est la plus haute montagne (volcan) du monde au niveau de sa base océanique (9691m), mais seulement 4205m sont au-dessus du niveau de la mer. D’ailleurs mon GPS, nous place un peu plus haut!!
Nous arrivons vers 16h30 au visitor center à 2800m d’altitude, il est fortement conseillé de s’y arrêter pour s’acclimater à l’altitude. Nous y faisons une halte, pour continuer il faut un 4×4. Deux Américains, Lorentz et Sarah nous demandent de les emmener là haut, ils n’ont pas de 4×4. Nous, oui, une Jeep Wrangler.
Nous voilà donc partis pour 30 min sur un chemin de terre pour atteindre plus de 4200m d’altitude. Il y a même de la neige au Sommet et des snowboarders : quoi de mieux que de faire du snowboard sous les tropiques!!! Il fait froid, pas loin de 0°. Mais le spectacle est magnifique.
Le Mauna Kea est renommé pour ses dispositions atmosphériques, à son son sommet se trouve 13 télescopes qui profitent des nuits claires et du peu de lumière pour scruter le ciel. C’est l’un des meilleurs sites au monde. C’est au Keck Observatory, le plus grand télescope au monde, qu’ont été faites certaines des découvertes récentes les plus importantes (des planètes semblables à la terre). En tous cas, ça valait le coup de braver le froid : le coucher du soleil est superbe.
Vers 19h15, on nous demande de redescendre, on ne peut pas rester plus longtemps au sommet : pour ne pas gêner les observations avec les phares des voitures.
Pour observer le ciel, il faudra le faire depuis le visitor center. Et c’est vrai que j’ai rarement vu un ciel avec autant d’étoiles. Quelques télescopes sont installés, on peut observer plus en détail la lune, un autre est pointé vers Jupiter et 3 de ses lunes. Le rêve de tout passionné d’astronomie. Pour les photos, malheureusement mon appareil photo n’est pas assez bon, comment dire… photo à jeter.
Mais j’ai quand même eu la Lune.
Jour 2 : Le Sud de Big Island
La journée de jeudi commence sous la pluie. Pas top !!! Mais apparemment c’est assez normal ici, c’est l’un des endroits aux USA où il pleut le plus.
La première étape de la journée est la Black Sand Beach (Punalu’u Beach), une plage de sable volcanique noire, adossée à un rideau de cocotier. Mais c’est également l’un des meilleurs endroits pour voir les tortues vertes hawaïennes. Elles sont là, tranquillement en train de se dorer au soleil.
Sur la route, quelques scenic point.
La deuxième plage de la journée est la Green Sand Beach (Mahana Beach). Vous l’aurez deviné, cette fois le sable est vert. C’est dû à l’olivine qui s’y est déposée lors d’une éruption volcanique, il y a environ 10000 ans. D’après ce que j’ai pu comprendre, il n’en existe que 2 dans le monde. L’autre se trouve dans les Galápagos.
Par contre pour arriver à cette plage, il faut le mériter, il faut marcher environ 1h pour y aller. Et les conditions ne sont pas terribles : le soleil (pas d’ombre) et le vent qui fouette. D’ailleurs, si un jour vous décidez d’y aller, je vous conseille de mettre un pantalon : ça fait vraiment mal, le sable qui fouette sur les jambes… Mais bon ça fait un peeling gratuit!!!
Pour le retour, on s’est fait ramener par les gens du coin en 4×4 qui profitent du fainéantisme des touristes pour arrondir les fins de mois.
Juste à côté, se trouve Ka Lae ou south point, le point le plus au sud des USA. Nous y sommes restées un peu, des jeunes s’amusaient à plonger : assez impressionnant.
Nous reprenons la route, cette fois sur la côte de Kona. Direction Ho’okena Beach Park, on a vraiment besoin de se baigner pour enlever tout ce sable qui nous colle à la peau : c’est vraiment désagréable!!!
Et pour continuer dans le thème de la journée, le sable est gris ici. Ce n’est pas le meilleur endroit pour se baigner, des grosses vagues et des rochers, mais ça fera l’affaire et en plus, on a même pu voir une tortue passer à moins d’un mètre de nous. On en a également profité pour faire quelques photos avec la jeep et avec le Lei (collier de fleurs traditionnel d’Hawaii).
On n’y reste pas très longtemps, car l’après-midi avance et on a encore beaucoup de choses à voir avant d’arriver à Kona.
Le prochain arrêt est pour le Pu’uhonua o Honaunau National Historical Park, ici on se cultive sur l’histoire hawaïenne. La baie de Honaunau offrant la protection d’un port naturel et une source d’eau potable abritait l’une des principales résidences des ali’is (rois). Séparé du domaine royal par une muraille massive, se trouvait aussi le pu’uhonua, refuge des guerriers vaincus, des non-combattants en temps de guerre et des briseurs de Kapus (lois sacrées). Il fallait rejoindre le lieu à la nage, et s’ils réussissaient, ils échappaient à la peine de mort. Ce lieu fut ainsi utilisé pendant plusieurs siècles. Puis, en 1819, Kamehameha II abolit les pratiques religieuses traditionnelles; de nombreux sites et structures rituels furent détruits ou abandonnés. Les temples de Pu’uhonua furent laissés à la merci du soleil, du vent et de l’océan avant de devenir parc régional dans les années 1920 et classé parc historique en 1961 afin de préserver le souvenir des anciennes coutumes hawaïennes.
Ensuite, direction Kealakekua Bay State Historical Park, on peut souvent y voir des dauphins, ce ne sera pas le cas pour nous. C’est de là qu’on peut rejoindre en kayak le monument Cook (il a découvert Hawaii).
En remontant, on fait un court détour par la Painted Church et en chemin, on croise une dinde, au milieu de la route. C’est vraiment excellent, elle suit les roues de la voiture qui vient en face, dès que la voiture s’arrête, elle s’arrête…Trop fort!!!s ou abandonnés. Les temples de Pu’uhonua furent laissés à la merci du soleil, du vent et de l’océan avant de devenir parc régional dans les années 1920 et classé parc historique en 1961 afin de préserver le souvenir des anciennes coutumes hawaïennes.
Le soleil commence à se coucher, il faut se dépêcher, il nous reste un arrêt à faire. D’ailleurs le coucher est magnifique, un superbe soleil rouge. Bien sûr, c’est à ce moment-là qu’on ne trouve pas d’endroit pour s’arrêter sur la route… Juste avant de disparaître dans les nuages, on trouve une scenic view, on attrape vite l’appareil photo, le temps de faire 2-3 photos et hop, il a disparu!!! Je sais, il n’est pas rouge sur les photos : mais je n’ai pas eu le temps de faire les réglages.
Enfin, nous atteignons, notre dernière étape de la journée avant Kona : White Sands Beach ou Magicien Sands, une petite plage de sable blanc au pied des cocotiers. Malheureusement, il commence à faire sombre, on ne voit donc pas très bien sur les photos.abandonnés. Les temples de Pu’uhonua furent laissés à la merci du soleil, du vent et de l’océan avant de devenir parc régional dans les années 1920 et classé parc historique en 1961 afin de préserver le souvenir des anciennes coutumes hawaïennes.
Nous rejoignons donc Kona à la nuit tombée, on a réussi à faire presque tous ce qu’on souhaité. Ici la vie nocturne est plus importante qu’à Hilo, c’est beaucoup plus touristique. Nous faisons le tour de quelques magasins, il est temps d’acheter les dernières cartes postales et quelques souvenirs avant d’aller dîner au restaurant Bubba Gump, au menu des crevettes, installées sur une terrasse au bord de l’eau. Un bon moment de détente après tous ces kilomètres. D’ailleurs, ce n’est pas terminé, nous avons encore 1h30-2h de route afin de rejoindre notre hôtel à Hilo, mais ça fait du bien de se poser un peu et de manger un vrai repas : ça fait 3 jours qu’on n’en a pas eu !!!
Jour 3 : Hawai’i Volcanoes National Park
Dernière journée sur Big Island, on la consacre au Hawai’i Volacnoes National Park. Dans un environnement de coulées stériles, d’îlots de végétation, de carters et de forêts de fougères luxuriantes, l’Hawai’i Volcanoes National Park, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, englobe deux volcans : le Mauna Loa, le plus gros volcan du monde et le Kilauea, le volcan le plus actif du monde. Il est en quasi continue éruption depuis 1983, la plus longue période sans éruption est de 17 jours.
Nous commençons la journée par une petite balade avec un Ranger sur le bord de la caldeira, afin d’en apprendre plus sur les plantes, les animaux et les croyances liées à cet endroit.
Le temps n’est pas terrible, et oui on est toujours dans l’un des endroits les plus humides des USA!!! Du coup les photos de la caldeira ne sont pas terribles.
Après cette petite balade très instructive, nous reprenons la voiture afin d’emprunter la Chain of Craters Road.
Le premier arrêt et pour le Thurston Lava Tube, un tunnel de lave créé il y a 350 à 500 ans. Ces tunnels se forment lorsqu’une éruption perd de son intensité et que la lave en surface se refroidit au contact de l’air, la poussant à emprunter un chemin souterrain. La taille de ses tunnels est assez impressionnante (environ 5m).
De là, nous reprenons la voiture pour rejoindre le parking du Devastation Trail. Sur 1km, un sentier traverse une zone dévastée par l’éruption du Kilauea Iki en 1959.
À son terme, nous rejoignons le Pu’upua’i Overlook qui domine le Kilauea Iki Crater. Ici, on se croirait sur la Lune, il n’y a vraiment plus rien, alors que si on se tourne dans l’autre direction, il y a une superbe forêt qui a été épargnée.
Après, c’est une succession de point de vue qui nous amène près de plusieurs cratères. La route passe au milieu de coulées de lave datant des années 60 et 70. Plus la route descend vers la mer, plus le paysage devient lunaire avec des coulées de lave omniprésentes. De ces points de vue, on distingue les deux types de lave présentent à Hawaii, Pahoehoe brillante et A’a noire et mate.
Quelques kilomètres après avoir atteint la côte, la route s’arrête. La route qui permettait avant de rejoindre Hilo est coupée sur plus de 10km par les coulées de lave de ses dernières années. Pour atteindre la coulée de lave, il faut terminer à pied : c’est assez impressionnant de voir cette route littéralement s’arrêter.
À ce niveau, nous sommes pas loin de la limite du parc, les coulées actuelles sont encore plus loin, en dehors du parc à environ 20km de la caldeira du Kilauea. Nous ne pourrons pas les voir, nous n’avons malheureusement pas le temps d’y aller : une prochaine fois…
Au retour, nous en profitons pour jeter un coup d’œil sur la Holei Sea Arch, une jolie arche marine formée par l’érosion des vagues.
Nous reprenons la route en sens inverse (pas trop le choix, la route est coupée!!!), au retour nous nous arrêtons au Pu’u Loa Petroglyphs. Il faut marcher environ 1.5km sur la lave, c’est par la meilleure condition avant de les atteindre. Plusieurs milliers de dessins ont été gravés à même la roche représentant des formes géométriques, animales ou humaines.
Le retour est beaucoup plus rapide, nous avons déjà fait tous les arrêts en descendant. Un peu avant d’arriver à la caldeira du Kilauea, nous empruntons Hilina Pali Road pour rejoindre à 14km Hilina Pali Overlook, un point de vue superbe sur la côte ainsi qu’un lieu de départ de rando.
La journée se termine et nous rejoignons notre point de départ. Avant de partir, nous faisons un détour par le A.Jaggar Museum, du parvis on a une vue superbe (quand il fait beau) sur le Halema’uma’u Crater. Durant un peu moins de 2 siècles, l’activité s’y est concentrée provoquant une douzaine d’éruptions sur des périodes de quelques heures à plusieurs mois.
Durant le jour, on peut voir de la vapeur s’échapper du cratère. Mais de nuit le spectacle est encore plus impressionnant, le cratère devient orangé puis rouge.
Malheureusement, nous avons un avion à prendre pour retourner à O’ahu et nous ne pouvons pas attendre que le soleil se couche.
wahou! ca fait réver! sympa ces 'petites' vacances. Tu dois etre rentrée maintenant et le boulot repris! J'espère que tu as profité! Merci pour la carte! bisous Manon