Tour du Monde : Le bilan

Tour du Monde : Le bilan

Et voilà, ça fait aujourd’hui un an que je suis rentrée de mon formidable voyage au long cours entre mars 2015 et mai 2016. Je ne sais pas trop comment le nommer, même si sur la carte, ça ressemble à un tour du monde, je n’aime pas vraiment l’appeler tour du monde, même si c’est finalement plus simple… Mais ce n’est pas un tour du monde, si au moins j’avais posé le pied sur tous les continents, mais non je n’ai visité « que » 3 continents si l’on exclut l’Europe, je n’ai fait qu’un petit passage en France.

Mais revenons à mon voyage.

Quelques chiffres : 

    • 125 039 km en avion en 6 jours et 22 heures
    • 49 054 km en 34 jours en véhicule roulant à moteur (bus, voiture, tuk-tuk, scooter…)
    • 8 jours et 17 heures sur des bateaux
    • 249 km à la force des mollets (enfin presque, j’ai une fois utilisé un vélo électrique)
    • 2280 km à pieds
    • et enfin 7 jours et 30 minutes en train pour 10 704 km
    • Sinon j’ai visité 34 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO
    • Je suis passée dans 16 pays, certains pour plusieurs mois d’autres pour un ou plusieurs jours, juste le temps de visiter une ville. Ci-dessous, vous pouvez voir la carte qui récapitule le trajet.

Mon itinéraire :

Bilan :

En ce qui concerne mes impressions sur ce voyage, revenons d’abord un peu en arrière, voilà ce que j’écrivais dans le dernier avion qui me ramenait à Montréal, il y a un an :

Et voilà 14 mois de voyage se sont écoulés, je reviens à Montréal des images, des souvenirs, des expériences… pleins la tête. 

J’ai voyager dans 13 pays, mais pas un seul a fond, j’ai encore tellement à voir. 

J’ai eu des coups de cœur, le Japon, des rêves devenus réalité, la Nouvelle-Zélande, mais aussi des déceptions, la Thaïlande.

J’ai rencontré des gens venant des quatre coins du monde aux quatre coins du monde, beaucoup d’Allemands, de Français ? et des Chinois. J’ai retrouvé des amis, de la famille qui habite loin.
J’ai eu beaucoup de moments de joie, mais aussi quelques moments de coup de blues, j’ai vécu le décès de mon grand-père loin de chez moi et sans ma famille. J’ai beaucoup pensé à ma mère qui me manque et avec qui j’aurais aimé discuter de mes voyages.
J’ai fait l’équivalent de 3 fois le tour de la terre en avion et une fois en bus/voiture/scooter/tuk-tuk… Bref tout ce qui a un moteur!!!
J’ai beaucoup marché, comme jamais, je me suis surpassé, j’ai parfois souffert, mais j’ai vu des paysages grandioses et je le referais sans hésiter.
J’ai dormi un peu partout, dans beaucoup d’auberges de jeunesse, des hôtels, des gîtes, des refuges, chez l’habitant, sous la tente, dans un swag, à la belle étoile, dans beaucoup de bus, dans des trains, des avions, des voitures, des aéroports, et même sur le pont d’un bateau…
Je me suis découvert une passion pour le voyage en train, maintenant j’aimerais voyager sur toutes les grandes lignes de trains. Ma bucket list au lieu de diminuer, a augmenté, j’ai des milliers de nouvelles idées de voyages.
J’ai fait des choses que je n’aurais jamais cru faire un jour, saut en parachute, plonger dans une cage pour voir un requin blanc (il ne s’est pas montré, mais c’est flippant quand même), faire un trek de 5 jours, dormir à la belle étoile dans un pays connu pour ses nombreux serpents (pour ceux qui ne me connaissent pas bien, je n’étais même pas capable d’en voir un en photo), monter dans une montgolfière…
J’ai appris des mots dans beaucoup de nouvelles langues, réappris l’espagnol, amélioré mon anglais et je me suis découvert une envie d’apprendre de nouvelles langues.
Bref, il y a 14 mois j’ai pris la meilleure décision de ma vie. Bref j’ai fait un tour du monde.

J’étais à l’époque heureuse de revenir à la maison, de retrouver les amis et la famille un peu plus tard, de retrouver le confort de mon lit, mon placard avec le choix de vêtement, de ne plus avoir à refaire ma valise. Bien sûr, j’étais un peu nostalgique de ses découvertes quotidiennes et un peu anxieuse l’idée de chercher un nouveau travail, mais globalement heureuse de rentrer.

Et puis tout s’est enchainé, 3 semaines après mon retour je suis partie en France, ne sachant pas quel travail j’allais trouver je n’étais pas sur quand j’allais pouvoir aller voir ma famille donc autant y aller avant de trouver un travail. J’en ai profité pour aller quelques jours en Écosse. 

Au retour à Montréal, j’ai eu de la chance de trouver un poste dans mon ancienne entreprise et comme c’était l’été et que la succursale était fermée, je ne reprenais qu’en août. J’avais donc encore un peu plus d’un mois de libre, alors pourquoi ne pas repartir… Voilà comment je me suis retrouvée à faire un roadtrip aux USA (Arizona et Utah). Comme quoi je n’étais pas vraiment rentrée… Puis des amis sont venus me visiter, la rentrée scolaire est arrivée… et nous voilà déjà en novembre et pas le moindre signe de coup de blues du retour. En novembre, j’ai planifié mon voyage pour Noël, des vacances tranquilles en Floride (Key West et Miami). 

Et puis janvier est arrivé et le coup de blues avec… pas très cool cette période, une impression de ne rien faire, de ne pas profiter de la vie. Et bien sur le temps qui n’est pas le meilleur de l’année, les journées qui sont courtes… Tous les ingrédients étaient là pour une petite dépression post-voyage.

Heureusement, fin février j’ai commencé à préparer un nouveau voyage, acheté un billet d’avion, lu des blogs, guides de voyages… et en avril, je suis repartie en roadtrip, le meilleur remède à la dépression, de mon point de vue.

J’aimerais un jour repartir sur une plus longue période, peut-être pas quatorze mois, mais quelques mois. J’ai aimé avoir le temps de visiter et de ne pas toujours être pressé pour en voir le maximum en quelques jours. Mais pour le moment je vais me contenter de partir à droite, à gauche pour quelques jours ou 2-3 semaines. Enfin, c’est ce qui est prévu, mais qui sait de quoi la vie est faite…

En attendant, je me replonge dans mon voyage, avec les vidéos, j’ai d’ailleurs monté il y a quelques jours la vidéo résumant mon voyage que vous pouvez trouver ici. Et depuis octobre, je m’attèle à faire des carnets de voyage en format livre pour mes grands-mères (un peu pour moi aussi) qui n’ont pas pu profiter de mes récits sur mon blog ou les réseaux sociaux. Un long travail, la première partie sur l’Amérique latine était prête pour Noël, j’espère finir le 2ème tome pour cet été, mais ce n’est pas gagné pour le moment.

Tour du monde : La vidéo

Tour du monde : La vidéo

Il m’aura fallu, à quelques jours près, un an pour faire le montage video de mes 14 mois de voyage.

Alors bien sur, difficile de tout résumer en 5 minutes, de plus je n’ai commencé à vraiment filmer qu’à partir de l’Australie, soit à partir du 6ème mois, il y a donc très peu de vidéo en Amérique latine et en Indonésie mais ce n’est pas plus mal, j’ai déjà eu du mal à choisir les séquences que j’ai utilisé, alors avec 5 mois de plus ça aurait été l’enfer.

J’espère que ça vous plaira et sinon vous pourrez me retrouver avec un nouvel article dans quelques jours pour faire le bilan, un an après mon retour.

Nordoeste Argentin, les hauts plateaux andins

Nordoeste Argentin, les hauts plateaux andins

J’ai fait une partie du Nordoeste argentin avant San Pedro de Atacama et l’autre partie après, mon périple dans le Nordoeste commence à Salta, le temps n’est pas super, c’est la première fois depuis la Patagonie que j’ai de la pluie. J’ai l’impression que ça fait des années.

Cafayate

Mon premier périple est pour Cafayate, au sud de Salta. Pour arriver là, je traverse les paysages arides et spectaculaires de la Quebrada de Cafayate. Des formations rocheuses aux couleurs éclatantes, en particulier lors du coucher du soleil. Les arrêts aux Gargantua del Diablo et à El Anfiteatro sont très impressionnants.

Cafayate est la deuxième région viticole d’Argentine, au niveau de la qualité. Cafayate est réputé pour son Torrontés, un cépage produisant un vin blanc sec. J’ai donc pu visité une bedonna : Vasija Secreta, qui est la plus vieille bodega de la région.

Après ce petit arrêt, j’arrive à dans la petite ville de Cafayate, je vais y passer quelques heures, le temps de manger et de me balader : c’est très agréable.

Au retour, nous faisons à nouveau un arrêt dans la Quebrada pour observer El Castillo, qui est tout aussi impressionnant que les formations vues le matin.

Le soir, de retour à Salta, je suis embarquée par une Argentine, un espagnol et une Française pour passer la soirée dans une Peña. C’est un bar, où l’on peut manger, boire et surtout écouter de la musique folklorique. J’ai eu de la chance d’aller à la Peña La Casona del Molino qui est moins touristique que les autres, on est plutôt avec des locaux. J’ai passé une excellente soirée.

San Antonio de los Cobres et Salinas Grande

Pour ma deuxième journée dans le Nordoeste, je fais une excursion au départ de Salta, je me lève à 6h du matin pour me rendre à l’agence pour embarquer dans le Movitrack, un camion transformé en bus.

Nous prenons la direction de San Antonio de los Cobres, pour cela, nous longeons la ligne de chemin de fer sur laquelle circule « El tren de las nubes » (le train des nuages). En chemin, arrêt dans un tout petit village pour un petit déjeuner. Il faisait un peu frais, mais le panorama était superbe.

Nous reprenons la route, pour un deuxième arrêt à Campo Quijano. Ce qu’il y a de sympa avec le Movitrack, c’est que l’on peut s’assoir sur le toit, très sympa pour faire des photos.

Nous rejoignons ensuite la petite bourgade de San Antonio de los Cobres pour une courte pause. Nous avons de la chance, nous arrivons au milieu d’une procession religieuse.

Nous prenons ensuite la direction de Salinas Grandes, une plaine saline située à 3350m au-dessus du niveau de la mer. C’est une croute de sel qui s’étend sur 525km² avec une épaisseur de 10 à 50 cm. C’est un blanc envoutant. Un bon prélude au Salar de Uyuni en Bolivie.

Purmamarca

Enfin, nous reprenons la route, nous passons un col, mieux vaut ne pas avoir le mal des transports, la route tourne beaucoup ici. Petit arrêt en route pour un petit casse-croute vins et fromages puis nous arrivons à Purmamarca et son célèbre Cerro de los Siete Colores. Petit village joli et pittoresque, par contre c’est ultra touristique surtout du côté du marché d’artisanat.

Le dernier stop de la journée sera pour Jujuy pour un arrêt rapide, le temps de faire le tour de la place principale de la ville.

Petit tour dans un ranch

Pour un de mes derniers jours en Argentine je décide de faire une randonnée à cheval. On vient de me chercher à 9h pourrait à 40km et rejoindre l’estancia Sayta qui propose de formidables randonnées équestres. Nous passons donc 3h à se balader dans la vallée. Au retour nous avons le droit à un asado argentin, un BBQ, absolument délicieux, la viande était succulente. Je n’en avais jamais mangé une aussi bonne.

Salta

Puis, je visite la ville de Salta, un petit tour en téléphérique qui me mène en haut du cerf San Bernardo, la vue sur Salta y est imprenable. En ce qui concerne le centre-ville, pas de chance, la plus belle église de la ville est en réfection, il y a donc des échafaudages devant. Par contre, la place principale est jolie et j’en profite pour faire quelques photos.

Tilcara

Après San Pedro de Atacama, je suis revenue pour quelques jours dans le nord de l’Argentine, j’en ai profité pour visiter d’autres villes ou villages au nord comme Tilcara, la ville se trouve au milieu de spectaculaire paysage et on y trouve des ruines précolombiennes dominant la vallée. Le site jouit d’une superbe vue et la balade au milieu des cactus est très agréable.

Puis je prends la direction d’Humahuaca, la plus grande localité de la vallée, en chemin, je fais un arrêt au passage du Tropique du Capricorne, le temps de faire une petite photo.

Humahuaca

En route, je croise par hasard un couple de Français rencontrés au Chili quelques jours plus tôt et arrivé à Humahuaca on nous propose d’aller voir les montagnes de Hornocal ou « Serranias de Hornocal ». Nous mangeons un petit bout et vers 14h, un 4×4 vient nous chercher. La route qui monte à 4300m est inaccessible en bus, mais peut facilement être parcourue en 4×4 ou même en voiture ordinaire. Il faut environ 45 minutes pour parcourir les 25km qui séparent Humahuaca du  mirador.

À l’arrivée, nous nous exprimons par un grand « waouh ». On ne s’attendait pas à ça, c’est une explosion de couleur. Comment se fait-il qu’un paysage aussi magnifique soit ignoré des circuits touristiques? Mais, on ne va pas s’en plaindre, il n’y a quasiment personne, on a l’impression d’être des privilégiés.

Il y a une petite balade à faire qui dure environ 15 minutes. Ce n’est pas spécialement difficile, mais on sent le manque d’oxygène au retour sur le petit dénivelé de 30-40m.

Le soir, je me fais un petit plaisir et je vais au restaurant, c’est l’occasion de gouter à plusieurs spécialités du Nordoeste comme les empañadas de quinoa, les Humita, l’Escabeche ou encore en dessert du fromage avec du miel et du dulce de cayote (une merveille), le tout accompagné, bien sûr, par un bon verre de vin.

Pour ma dernière journée en Argentine, je visite Humahuaca et je déambule au milieu de ses rues pavées ses maisons en pisé et ses places pittoresques et je dis adieu à l’Argentine.

D’ailleurs c’est un peu plus compliqué de se rendre en Bolivie, il n’y a pas de bus qui traverse la frontière. Je prends un bus qui me mène à La Quiaca. Du terminal, nous devons marcher environ 1km pour rejoindre la frontière que nous passons à pied. Ici nous sommes, à plus de 5000km d’Ushuaia, ville la plus au sud de l’Argentine où j’étais il y a moins de 2 mois. (Pour l’article c’est ici).

Nous passons donc la frontière et nous arrivons à Villazón, puis nous marchons à nouveau pour rejoindre le terminal. Plusieurs possibilités s’offrent à nous, le train, le bus ou les collectivos. Nous choisissons un collectivos, le prix est intéressant, 20 Bs par personne (environ 2,60 € ou 3,60CAD) et c’est le plus rapide pour se rendre à Tupiza qui sera le départ de ma prochaine aventure : un circuit de 4 jours qui va me mener au Salar d’Uyuni.

Bonnes Adresses :

        • Estancia Sayta : Randonnées à Cheval près de Salta
        • Casona del Molino : L’une des meilleurs Peña de la ville.
        • Restaurant Pacha Manka : À Humahuaca, un bon resto pour manger des spécialités du nord de l’Argentine.

Et pour plus de photos, c’est ici.

Buenos Aires

Buenos Aires

Ce fut, je pense, l’un des articles les plus durs à écrire, je ne sais pas trop pourquoi… Mais je vous le livre comme ça, même si je n’en suis pas tout à fait satisfaite.

San Telmo

C’est, je pense, le quartier que j’ai préféré à Buenos Aires, un petit air de Paris. C’est l’ancien quartier chic de Buenos Aires, jusqu’à la fin du XIXème siècle quand une épidémie de fièvre jaune a fait fuir les familles aisées vers Recoleta.

Aujourd’hui, c’est un quartier d’artiste et d’immigrants, il est très agréable de s’y balader, particulièrement le dimanche quand il y a le marché d’antiquité sur la place Dorrega, qui est d’ailleurs la deuxième plus vieille de la ville. Les autres jours, il est possible de voir des danseurs de Tango, sur cette place.

Microcentro

C’est le quartier des affaires, on y trouve de nombreux bâtiments historiques comme ceux entourant la Plaza Mayo : avec en autre la Casa Rosada, siège de la présidence ou encore la Catedral Metropolitan dans laquelle le Pape François fut l’archevêque de 1998 à 2013, ou bien le Cabildo, un bâtiment colonial qui accueillit pendant longtemps le conseil municipal et qui est maintenant un musée. À l’origine, cet édifice comprenait 11 arcades mais 6 ont été détruites lors du percement de l’avinera Mayo.

C’est très agréable de faire une pause sur l’un des bancs de la place.

Florida est également une des artères principales du microcentro, c’est une avenue piétonne envahie de marchands, de touristes,d’hommes d’affaires, d’artistes auxquels s’ajoutent tous les vendeurs de rues qui cherchent à te refourguer un spectacle de Tango, une visite guidée, du change…

Puerto Madero

C’est le plus récent des quartiers de Buenos Aires. Ce sont les anciens quais, il est maintenant très agréable d’y flâner. Les entrepôts ont été reconvertis en lofts luxueux et les quais servent de terrasses aux nombreux cafés et restaurants qui s’y trouvent. J’ai bien aimé ce quartier, c’est plus calme, on à l’impression de s’échapper un peu de la ville, tout en y étant : on est tout de même au milieu de grand building!!!

Congreso

L’Avenida 9 de Julio marque la limite entre les quartiers microcentro et congreso. D’après les Porteños, ce serait l’avenue la plus large du monde, on y trouve entre autres l’obelisco, haut de 67m et construit en 1936, pour commémorer les 400 ans de la fondation de Buenos Aires.

Ce quartier est assez particulier, un air européen, lieu des principales salles de spectacles de la ville comme le Teatro Colon qui accueille aussi bien des opéras, des ballets ou des concerts.

C’est aussi le centre politique de la ville avec la Plaza del Congreso, au fond de laquelle se dresse l’impressionnant Palacio del Congres, siège du pouvoir législatif argentin. Son dôme en cuivre a pris cette teinte caractéristique du cuivre (ex : Statue de la Liberté, Château Frontenac à Québec). Il a pour modèle le Capitole à Washington.

Si vous passez dans ce quartier, il ne faut pas manquer le Palacio Baralo qui a une histoire étonnante : l’architecte s’est inspiré de la Divine Comédie de Dante pour le construire. Ainsi les 100m de hauteur correspondent aux 100 chants du poème, la structure est divisée en 3 parties, les 3 livres : l’enfer, le purgatoire et le paradis. Enfin, il y a 22 étages, ce qui correspond aux nombres de vers par chant. Il a également été pendant une décennie l’immeuble le plus haut d’Amérique Latine de 1923 à 1935.

L’Avenida 9 de Julio marque la limite entre les quartiers microcentro et congreso. D’après les Porteños, ce serait l’avenue la plus large du monde, on y trouve entre autres l’obelisco, haut de 67m et construit en 1936, pour commémorer les 400 ans de la fondation de Buenos Aires.

Ce quartier est assez particulier, un air européen, lieu des principales salles de spectacles de la ville comme le Teatro Colon qui accueille aussi bien des opéras, des ballets ou des concerts.

C’est aussi le centre politique de la ville avec la Plaza del Congreso, au fond de laquelle se dresse l’impressionnant Palacio del Congres, siège du pouvoir législatif argentin. Son dôme en cuivre a pris cette teinte caractéristique du cuivre (ex : Statue de la Liberté, Château Frontenac à Québec). Il a pour modèle le Capitole à Washington.

Si vous passez dans ce quartier, il ne faut pas manquer le Palacio Baralo qui a une histoire étonnante : l’architecte s’est inspiré de la Divine Comédie de Dante pour le construire. Ainsi les 100m de hauteur correspondent aux 100 chants du poème, la structure est divisée en 3 parties, les 3 livres : l’enfer, le purgatoire et le paradis. Enfin, il y a 22 étages, ce qui correspond aux nombres de vers par chant. Il a également été pendant une décennie l’immeuble le plus haut d’Amérique Latine de 1923 à 1935.

Retiro et Recoleta

Ce sont les quartiers les plus huppés de Buenos Aires. Selon moi, il y a deux endroits à voir ici:

    • La Plaza San Martin qui honore le libérateur du pays. C’est d’ailleurs un français qui a dessiné la place.
    • Le Cimetière de Recoleta qui est fascinant, j’y ai passé plus de deux heures à déambuler au milieu des imposants tombeaux de marbre à retracer l’histoire de la ville. L’Élite de la ville y est enterrée, sans oublier bien sur la star de la Recoleta : Eva Peron

La Boca

C’est l’un des quartiers les plus connus de Buenos Aires, un quartier populaire par excellence. On vient ici pour admirer les façades colorées des maisons tout en déambulant dans la rue Caminito. Les façades viennent de la fin du XIXe siècle quand les immigrants récupéraient le surplus de peinture destiné à l’entretien des bateaux pour décorer les tôles de leurs maisons.

Mais La Boca est aussi connue pour son club de football, le club Atletico Boca Juniors, l’un des plus titrés du pays et qui a vu passer des célébrités comme Diego Maradona.

Palermo

Il fait bon de flâner dans ses parcs, d’ailleurs le weekend c’est le rendez-vous des Porteños qui s’y retrouvent en famille. On peut y voir le zoo, un jardin japonais…

Plus au nord, on trouve le quartier bobo-hipster de Palermo Viejo, c’est l’un des secteurs  les plus branchés de Buenos Aires, avec ses nombreuses boutiques de créateurs (le paradis du shopping) et ses hauts lieux de la vie nocturne (café-bar et discothèques).

Après avoir visité tous ses quartiers, que peut-on faire d’autre à Buenos Aires :

    • Manger une pizza, Buenos Aires compte parmi les meilleures pizzas du monde, il y a d’ailleurs chaque année une course passant par les meilleures pizzerias de la ville.
    • Aller voir un spectacle de Tango, il y a un nombre important de salles de diner-spectacle très touristique, après quelques recherches sur internet j’ai décidé d’aller au Café Tortini qui est aussi le plus ancien café de la ville.
    • Aller voir un match de football (soccer), sport préféré des Argentins, il parait que l’ambiance y est fabuleuse, je suis malheureusement arrivé trop tard, il n’y avait plus de place.
    • S’essayer au Polo, c’est le deuxième sport national et les Argentins sont réputés pour être doués à ce sport. Alors pourquoi ne pas passer une journée à la campagne à essayer ce sport, en prime un asado (BBQ) pour le déjeuner.
    • Manger dans un restaurant à « Portes fermées », une ambiance intimiste et un chef qui cuisine souvent chez lui.
    • Aller voir une représentation au Teatro Colon

Pour plus de photos, c’est ici.

Mendoza : Les andes et le vin

Mendoza : Les andes et le vin

Après une nuit dans le bus, j’arrive assez tôt à Mendoza. J’ai de la chance mon lit est déjà disponible, apparemment l’auberge n’est pas pleine. En même temps, on commence à entrer dans la basse saison. Je profite donc de la matinée pour me reposer.

L’après-midi, je commence à arpenter la ville et comme d’habitude je vais planifier les jours qui suivent. Au programme les Andes et le vin, les deux attraits de Mendoza.

Mendoza

Je suis agréablement surpris par Mendoza. La ville est plutôt belle. En grande partie détruite lors d’un tremblement de terre en 1861, il ne reste que très peu de bâtiments datant de l’ère coloniale. C’est une ville aérée avec de grandes artères bordées d’arbres, de nombreux parcs, des bars et cafés avec de nombreuses terrasses… Et comme il fait magnifique, il est très agréable de s’y promener.

La ville se trouve en plein désert, ce qu’on a du mal à croire à cause du bruit constant de l’eau qui coule dans les acequias, sorte de fossés qui longent les rues et qui servent à l’irrigation. C’est devenu une vraie oasis.

Les Andes

Près de Mendoza, on trouve l’Aconcagua, le plus haut sommet des Amériques (6962m) qui fait le bonheur des alpinistes, mais Mendoza est aussi réputé pour ses stations de ski, parmi les meilleurs du pays.

Pour découvrir cette région, il faut soit louer une voiture, soit faire une excursion. Pour ma part, ce sera une excursion. D’ailleurs, on sent que l’on a quitté la Patagonie, car les prix aussi bien pour l’hébergement que pour les excursions a bien baissé (divisé par 2), par contre la nourriture est toujours aussi chère.

J’ai choisi Youth Travel Argentina pour faire cette excursion qui s’appelle Alta Montana. On sait tout de suite qu’on va monter. Je retrouve dans le bus une Allemande et une Hollandaise rencontrées à Puerto Natales quelques semaines plus tôt.

Cette excursion consiste à parcourir les 200km qui séparent Mendoza de la frontière chilienne, là où se trouve l’Aconcagua. En chemin, nous allons faire plusieurs arrêts, il y a beaucoup de choses à voir.

Nous quittons Mendoza et rejoignons la route no.7 qui mène au Chili, c’est l’un des passages de frontières les plus importants entre les deux pays.

Le premier arrêt est pour une superbe vue sur la précordillère des Andes. Ce sera juste un arrêt photo, quelques minutes. Nous reprenons rapidement la route pour rejoindre un lac artificiel dans la région de Potrerillos, nous longerons le Rio Mendoza pendant une grande partie de la route.

Viens ensuite, le moment de traverser la précordillère des Andes et de rejoindre la vallée d’Upsallata, dans laquelle Jean-Jacques Annaud a tourné le film 7 ans au Tibet. Nous nous arrêtons quelques minutes dans le village d’Upsallata, près d’un bar décoré avec les décors du film. Un figurant les a récupérés pour y ouvrir son bar.

Après cette étape, nous entamons la montée vers la cordillère des Andes. Nous arrêtons au Cerro Penitentes, l’un des centres de ski les plus importants de Mendoza. C’est l’occasion de prendre un télésiège pour quelques photos au sommet.

Enfin, nous rejoignons enfin le Parque Nacional Aconcagua. Pour une fois, pas de frais d’entrée, une première en Argentine !!! Ici, nous faisons une petite rando, environ 5km (aller-retour) qui nous mène à la Laguna de los Horcones et surtout à un très beau point de vue sur la face sud du Cerro Aconcagua. C’est bien sur l’occasion de faire pleins de photos.

Par contre, j’ai eu le droit à un mal de tête à cause de l’altitude. Ce qui est bizarre, car nous ne sommes pas si haut que ça (3000m) et au Pérou je n’ai jamais eu de problèmes, alors que j’étais plus haut. J’espère que la suite ira bien.

Quand nous finissons la rando, il est 14h, la faim se fait ressentir et nous rejoignons l’ancien poste de frontière, avant la construction du tunnel, nous nous y arrêtons pour le déjeuner.

Au retour, nous faisons un dernier arrêt : Puente del Inca.

C’est une arche naturelle qui traverse la rivière Vacas, c’est une vraie curiosité géologique. Au début du XXème siècle, un hôtel fut construit ici pour profiter des bienfaits des eaux thermales. Il a été détruit en 1965 par une coulée de boue. On peut encore y voir les ruines.

Les vignobles

Au 19ème siècle des cépages européens sont importés en Argentine dans la région de Mendoza. Aujourd’hui, les vins produits dans la région sont reconnus dans le monde entier, en particulier le Malbec. Les 3/4 des vins argentins viennent d’ailleurs de cette région.

Une grande concentration des Bodegas se trouve à Maipu, à 14km de Mendoza et l’une des façons de découvrir les vignobles et de le faire en vélo, c’est ce que je vais faire.

Nous nous rendons en bus jusqu’à la première bodega, Cecchin, qui fabrique du vin organique. D’abord, une petite visite puis dégustation. Ce sera 4 vins, un chardonnay, plutôt pas mal, puis un malbec, lui aussi pas mal, un autre rouge (Carignan) qui est vraiment bon, puis un vin blanc pétillant que j’ai trouvé pas terrible (pas vraiment de goût). En tous cas, c’est une bonne adresse à retenir, j’aurai bien acheté une bouteille, mais malheureusement, je n’ai pas la place de la transporter.

Après cette visite, nous récupérons les vélos et rejoignons le deuxième vignoble, Vistandes. Pas du tout le même style que la précédente, ici tout est ultra moderne et industrialisé. Pour ma part, je n’ai pas trop aimé, j’ai trouvé le vin fade, sans saveur particulière.

Enfin, nous repartons pour le dernier vignoble, ici, il n’y a pas de visite, juste une dégustation. c’est une petite production, un vignoble familial, un peu « space » la famille d’ailleurs : Viña el Cerno. Ici, le vin est pas trop mal, mais mon coup de coeur est pour Cecchin.

Après cette troisième dégustation, il est vraiment temps d’aller manger. Entre le vin et le soleil, je ne suis pas sur que le vélo soit une bonne idée. Pour le repas, ce sera empañadas, qui sont d’ailleurs très bonne, mais 2, c’est une peu juste. En Argentine, les empañadas sont plus petites qu’au Chili.

Rafting

Pour cette dernière journée du côté de Mendoza, je vais faire un peu de rafting et de la Tyrolienne. Ça se passe, au milieu des Andes, sur le Rio Mendoza. C’est une première pour moi.

Nous rejoignons le lieu où se passe l’activité. On nous fait signer une décharge, puis c’est le moment de s’habiller : une combinaison courte avec par-dessus un pantalon et une veste étanche, sans oublier le casque et le gilet de sauvetage, on est bien beau !!!

Nous rejoignons en bus, le lieu de départ et après quelques consignes de sécurité, nous sommes réparti sur les bateaux. Sur le notre, nous ne serrons pas nombreux, 3 participantes, plus le guide. Ce qui est vraiment bien, car comme ça on a pu faire plein de choses que les autres bateaux n’ont pas faits. Je me suis vraiment bien amusé, ça sera à refaire.

Pour le lunch, ça sera sur place, car l’après-midi, il y a Tyrolienne. Cette activité n’est pas aussi bien que le rafting, les Tyroliennes ne sont pas très longues, on ne fait que traverser la rivière, seule la 4ème est un peu plus longue, car en diagonale.

Pour plus de photos, c’est ici.

Carnet de voyage en Patagonie

Carnet de voyage en Patagonie

Première partie de mon tour du monde, la Patagonie est une magnifique région à cheval sur le Chili et l’Argentine, des paysages époustouflants, que du bonheur pour commencer ce tour du monde.

Quelques chiffres : 

    • 2 pays : Argentine et Chili
    • 28 jours en mars et avril 2015
    • 4619km de bus et voiture en 79h30
    • 11h30 de bateau
    • 869km en avion (sans compter l’avion pour y aller)
    • 185km de marche

Mon itinéraire :

    • Après 22h d’avion, j’arrive au Chili à Punta Arenas, première étape de mon voyage où je reste pendant 2 jours
    • Puis je me rends à Puerto Natales, j’y prépare mon trek
    • Avant de partir à Torres Del Paine pour 5 jours de trek
    • Puis c’est l’Argentine que je rejoins avec l’exploration du parc national Los Glaciares pendant 7 jours
    • Je prends ensuite l’avion pour Ushuaïa, ville la plus australe du monde où je reste 4 jours
    • Finalement après 35h de bus j’arrive à Bariloche au nord de la Patagonie où je passe 4 jours à explorer les environs dont San Martin de Los Andes

Si j’ai de la chance de pouvoir y retourner, j’aimerais explorer plus le côté chilien, par exemple Puerto Montt, malheureusement le volcan Calbuco est entré en éruption et je ne pouvais plus traverser la frontière. Je suis donc allée au nord vers Mendoza.