Après la péninsule Olympic, c’est vers les San Juan Islands que j’ai décidé de me diriger pour y passer 4 jours tranquille, cette partie du voyage est plutôt calme, je voulais un petit temps paisible, mais ça ne m’a pas empêché de visiter un peu l’île de San Juan pendant ces 4 jours.
Avant de prendre le ferry, j’ai passé la nuit à Everett, au nord de Seattle, il me faut environ 1h pour rejoindre Anacostia, où se trouve le départ du ferry. Ensuite une attente d’environ 45 minutes avant de pouvoir embarquer et une heure de ferry plus tard, j’arrive à Friday Harbor sur l’île San Juan.
De là, je décide de tout de suite traverser l’île pour aller au Lime Kiln Point State Park, un parc réputé pour être un bon spot d’observation des baleines. Je me balade le long de la mer, m’arrête, scrute l’horizon, mais aucune baleine à l’horizon. Je me balade et scrute l’horizon pendant environ 1h avant de décider de retourner vers Friday Harbor pour faire quelques courses et le check-in à mon auberge.
Le lendemain, journée tranquille, je me prépare un sandwich et je vais de nouveau à Lime Kiln Point State Park pour la journée. Je cherche d’abord le bon endroit pour suspendre mon hamac. Il faut dire que c’est beaucoup de boulot, il faut trouver deux arbres à bonne distance, pas dans le passage et avec une belle vue sur la mer. Ça m’a pris du temps, mais j’ai trouvé un endroit parfait. J’y ai passé la journée à bouquiner, surfer sur internet et écouter de la musique, tout en scrutant l’océan à la recherche de baleine. Peine perdue, elles ne sont pas passées dans le coin.
Et en soirée, j’ai profité du coucher du soleil juste en face. Avec le phare, c’est un bel endroit pour prendre des photos du coucher du soleil.
Le troisième jour, je décide de mettre toutes les chances de mon côté pour voir des orques et je pars en excursion bateau à leur recherche. J’ai choisi Western Prince Whale Watching avec un bateau de type zodiaque, c’est plus respectueux des animaux, le moteur est coupé à l’approche des animaux.
On part d’abord vers le sud de l’île pour voir quelques otaries avant d’apprendre que deux baleines à bosse étaient dans le coin, nous allons donc les voir.
Pour information: Depuis quelques années, il y a de plus en plus de baleines à bosse, contrairement aux orques résidentes du sud qui elles, sont en diminution. Au moment de mon passage, elles étaient 75, mais une jeune orque de 3 ans est décédée depuis, et la bonne nouvelle c’est qu’il y a eu deux naissances viables, dont une observée il y a quelques jours. Elles sont donc 76 maintenant. Il y a un gros problème de nourriture, les saumons (nourriture exclusive de ces orques) se font de plus en plus rares et avant les deux naissances de cette année, il n’y avait plus eu de naissance viable depuis 3 ans.
Un peu plus tard, on apprend que vers le nord-est de l’île, une orque mâle a été repérée, il faut une heure pour s’y rendre. Nous repérons facilement cette orque, d’après la biologiste c’est une orque nomade qui se nourrit de mammifère: phoques, otaries… Quelques minutes après, c’est un autre groupe de 4 orques, puis de 6 qui sont repérés, mais toujours des nomades, les résidentes étaient à ce moment-là au large de l’île de Vancouver, en pleine mer.
C’est la troisième fois que je viens dans ce coin pour voir des orques. La première fois il y a 9 ans, j’avais vu beaucoup d’orques, résidentes et nomades. En 2017, j’en ai vu aucune et cette fois, que des nomades. Les résidentes du sud sont en voie d’extinction et c’est triste. Mais, ce fut une très belle matinée d’observation des baleines.
Je rentre en début d’après-midi à Friday Harbor, je déjeune rapidement et je pars à la découverte du nord-ouest de l’île avec d’abord Roche Harbor, puis le campement anglais du San Juan Island National Historical Park.
Un peu d’histoire : La guerre du cochon est une bien étrange source de conflit. En 1859, alors que la frontière entre le Canada et les USA est un peu floue au niveau des îles, un Américain décide d’abattre un cochon un peu trop gourmand appartenant à un Britannique, les tensions montent au point d’impliquer 3 navires de guerre et 2600 hommes. Il est temps de régler les problèmes de frontière, les USA et la Grande-Bretagne décident de maintenir un petit contingent d’homme sur l’île, moins de 100 militaires. Les Américains s’installent au sud et les Britanniques au nord. Le problème sera finalement réglé en 1872 quand l’île devient américaine et met fin à la guerre du cochon.
Finalement, en fin d’après-midi je rejoins à la ferme de lavande Pelindaba, il est malheureusement un peu trop tard dans la saison pour le pic de couleur, mais l’odeur est tout de même là. C’est aussi l’occasion de me racheter de l’extrait d’essence de lavande, je n’en avais plus.
Je termine la journée comme la veille au Lime Kiln Point State Park pour un autre coucher de soleil. Je suis repartie un peu plus tôt et alors que les couleurs se sont encore améliorées, je me suis arrêté au bord de la route. Et là, miracle une baleine est passée devant. Par contre il faisait trop sombre pour avoir des photos nettes.
Le quatrième et dernier jour, j’ai décidé de visiter le sud de l’île. Tout d’abord, le camp américain avant de rejoindre Cattle Point et son phare. C’est également dans ce coin que j’ai fait une petite randonnée le long de l’océan, très agréable. J’ai fini ma journée comme les jours précédents à Lime Kiln Point State Park, mais toujours pas d’orques.
Et voilà, mon séjour dans les San Juan Islands fut fabuleux, j’ai adoré ce coin paisible des USA, je reprends le ferry qui me ramène à Anacortes avant de me diriger vers l’est et le North Cascades National Park.
Pour plus de photos, c’est ici.