Après 10 jours dans les Cyclades, me voilà de retour sur le continent pour 10 jours, avec la visite de la magnifique région du Péloponnèse avant de partir visiter Delphes et Athènes. J’ai particulièrement bien aimé cette région où le farniente se mêle à la culture et les beaux paysages. Je n’ai pas eu le temps de voir tout ce que je voulais, il faudra donc revenir.
Onzième journée : de Mykonos à Nauplie
Depuis Mykonos, il faut 2h30 de ferry afin de rejoindre Le Pirée et c’est donc en plein heure de pointe que je rejoins Athènes, c’est donc l’enfer pour arriver jusqu’au loueur de voiture, je perds un temps fou et c’est donc de nuit que je fais la route vers Nauplie dans le Péloponnèse, j’aurais aimé pouvoir m’arrêter au canal de Corinthe, mais ça sera pour une prochaine fois. C’est donc de nuit que j’arrive à Nauplie, il faudra donc attendre le lendemain pour découvrir la ville. Mon hôtel se trouve sur les hauteurs de la vieille ville, il faudra attendre pour avoir la belle vue depuis ma chambre.
Douzième journée : Nauplie
Je commence ma journée par aller visiter le site de Mycène à environ 30 minutes de Nauplie en voiture. Mycène, berceau de la civilisation mycénienne est un site archéologique datant de l’époque préhellénique, soit entre 1600 et 1100 av. J.-C.
Selon la légende, Mycène aurait été fondée par Persée et construite par des cyclopes, d’ailleurs les murs d’enceinte s’appellent cyclopéens.
Le site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, se trouve sur une colline et domine la plaine d’Argos, la vue est superbe. Il me faut environ 3h pour visiter le site et son musée, même si le site est bien conservée par rapport à d’autre site antique grec, il faut quand même beaucoup d’imagination en visitant et les explications sont succinct tout au long de la visite, heureusement le musée permet d’en comprendre un peu plus.
Quelques centaines de mètres avant le parking de Mycène, on trouve le trésor d’Atrée, une tombe à tholos de l’époque mycénienne. Selon la légende ce serait également la tombe d’Agamemnon, un célèbre membre de la famille des Atrides et chef de l’armée achéenne durant la guerre de Troie.
J’ai visité le site le matin, presque à son ouverture, ce qui est une bonne idée puisque même fin septembre il peut vite faire chaud dans la péninsule de l’Argolide.
À la mi-journée je retourne vers Nauplie où je visite la forteresse de Palamidi qui se trouve à 216m au dessus de la ville. On peut y accéder à pied depuis la vieille ville, moyennant un escalier de 999 marches (selon la légende, en réalité 857 marches)ou en voiture. J’ai choisi la solution de facilité en y venant en voiture.
Cette forteresse vénitienne construite en 3 ans au début du XVIIIe siècle se compose de 8 bastions reliés entre eux et qui dominent la ville. Le plus impressionnant dans cette visite est sa vue spectaculaire sur la ville et le Golfe.
Finalement, en début d’après-midi, je pars flâner dans les rues de Nauplie. Première capitale officielle de la Grèce lors de son indépendance en 1828, Nauplie a des airs de ville italienne avec ses petites ruelles, ses demeures vénitienne, ses balcons en fer forgé, ses petits restos… Pas étonnant que la ville soit réputée comme la plus romantique de Grèce.
Pour le coucher du soleil, je me suis baladée le long des quais, avec de jolie vue sur les montagnes de l’autre côté du Golfe Argolique. Finalement, je termine ma journée dans une taverne pour un délicieux diner à la découverte de la gastronomie grecque.
Treizième journée : Nauplie
Deuxième journée dans la péninsule de l’Argolide et encore une fois je vais visiter des sites antiques avec pour commencer le site de Tirynthe qui se trouve vraiment proche de Nauplie, à seulement quelques kilomètres. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO conjointement à Mycène, Tirynthe a connu son âge d’or lors de l’époque mycénienne. La citadelle a été construite sur un petit promontoire de 18m de haut, ce qui l’a mise à la merci des attaques et elle s’est donc doté d’une enceinte impressionnante, des murs cyclopéens de 9m de haut sur un périmètre de 750m et dont l’épaisseur pouvait atteindre 8m.
Selon la légende, la cité a été, elle aussi, construite par les cyclopes, mais cette fois pour le compte de Proétos, frère jumeau d’Acrisios, roi d’Argos, avec qui il était en conflit depuis leurs naissance. Ils se disputaient entre autre le contrôle de la vallée de l’Argolide. Mais, elle est aussi reliée à la légende de Persée et d’Héraclés.
Comme beaucoup de site antique, il faut beaucoup d’imagination, mais le site reste intéressant à visiter, guide à la main pour mieux comprendre.
En début d’après-midi, je me rends vers un autre site antique, Épidaure et son théâtre antique, à environ 30 minutes à l’est de Nauplie. Épidaure est un sanctuaire dédié à Asclépios, le dieu guérisseur, un lieu de pèlerinage du VIe siècle av. J.-C à l’époque romaine, mais aussi un centre important de guérison, d’ailleurs le bâton d’Asclépios sert d’emblème de la médecine en Europe, il figure aussi sur le drapeau de l’OMS. Par contre, il ne faut pas le confondre avec le caducée qui est le symbole d’Hermès avec 2 serpents et qui sert aussi comme un symbole de médecine. Épidaure est également le lieu où se déroulait tous les 4 ans, les jeux asclépiens.
Selon la légende, Asclépios, fils du dieu Apollon aurait un don de guérison et pouvait ressusciter les morts, ce qui ne plait pas à Zeus, puisque ce pouvoir leur est exclusivement réservé, il décide donc de le foudroyer, mais son père Apollon le change en constellation, celle du serpentaire.
Le théâtre antique est l’élément le mieux conservé du site, d’ailleurs c’est également le théâtre antique le mieux conservé dans le monde et il sert encore à notre époque avec des représentations durant le festival d’Épidaure qui a lieu en été chaque année. Son acoustique est parait-il incroyable.
Juste à côté, on trouve le musée, dans lequel on peut voir des instruments chirurgicaux de l’époque romaine. Finalement, je pars me balader au milieu des ruines du sanctuaire. Site plus récent que Mycène ou Tirynthe, il est d’ailleurs mieux conservé, c’est donc un peu plus facile d’imaginer les lieux.
Finalement, en fin d’après-midi je retourne à Nauplie pour une petite balade sur le joli sentier d’Arvanitias qui longe la petite péninsule sur laquel se niche Nauplie. Le sentier mène à une plage et aux escaliers qui montent à la forteresse de Palamidi. Cette promenade « officiellement interdite », mais emprunté chaque jour par de nombreuses personnes est très agréable en fin de journée, au moment du coucher du soleil.
Et voilà, Nauplie c’est déjà terminé, j’ai beaucoup aimée cette ville et j’aimerai beaucoup y retourner pour un séjour un peu plus long.
Quatorzième journée : de Nauplie à Kardamyli
Il y a des jours où rien ne va comme on le voudrait, ce jour-là en fait parti. J’ai d’abord du différé mon départ de Nauplie de deux heures à cause d’un triathlon, ma voiture était bloquée. Ensuite, alors que je prenais une route de montagne, j’ai eu le droit à une déviation de 20km sur une route encore plus petite et c’est bien fatigant!!!
Mais au milieu de ses problèmes, j’ai pu découvrir le somptueux site de Mistra, l’ancienne capitale byzantine de la Morée, datant du XIVe siècle. Située sur les flancs du mont Taygète, la cité médiévale est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1989. Véritable joyau et témoignage de la gloire de l’empire byzantin, son château a été construit par un franc en 1249 qui voulait contrôler la vallée de l’Eurotas, mais à peine 10 ans plus tard il fut obligé de céder son château à l’empereur byzantin. Au cours du XIIIe siècle, le village établi en contrebas du château se transforme en ville et devient la capitale de la Morée et la deuxième ville de l’empire, après Constantinople. Après la chute de l’empire, la ville reste importante jusqu’au XVIIIe siècle, moment où commence le déclin de la ville, elle sera finalement abandonnée en 1825 lorsqu’elle sera détruite pendant la guerre d’indépendance.
Mistra est superbe et j’ai beaucoup aimé la visiter. La cité se trouve entre 310m et 621m d’altitude, il y a 2 entrées une au niveau de la ville basse et une autre au niveau de la ville haute, on peut faire la visite en 2 fois en se garant successivement aux 2 entrées ou bien en une fois est en faisant la montée à pied, c’est ce que j’ai fait. Finalement, ce n’est pas si difficile puisque l’on monte en faisant de nombreux arrêts visite dans les différents monastères, églises, maisons, palais… Par contre, je n’ai pas eu le courage de faire la dernière ascension jusqu’au château. Cela m’a pris 3h pour visiter le site tranquillement, il faudra compter un peu plus avec le château.
Je quitte le site en milieu d’après-midi en empruntant des routes de montagnes, c’est plus long, mais j’imaginais que ce serait une route plus belle. Effectivement, la route est belle, mais à cause de déviations, c’est vraiment une longue route.
J’arrive finalement à Kardamyli, ma destination en fin de journée et je suis épuisée par cette journée.
Quinzième journée : Kardamyli
J’avais prévu des visites, mais après la journée précédente et les longues heures passées sur la route, je décide finalement de profiter d’une journée tranquille à la plage.
Je sors finalement en fin de journée, pour une petite balade dans le village de Kardamyli et je prends ensuite la voiture en direction d’une station balnéaire voisine, Stoupa, pour aller voir le coucher du soleil, un très beau coucher du soleil.
Seizième journée : de Kardamyli à Olympie
En matinée, dernière baignade dans la mer du séjour, je ne serai plus en bord de mer pour les derniers jours de mon voyage. Je prends ensuite la route vers Olympie, il me faut 3h avec les quelques arrêts en route. Le timing est parfait, j’ai même le temps de boire un verre avant ma visite guidée du site d’Olympie.
Olympie est surtout connu pour être le lieu où se déroulait les jeux olympiques antiques entre 776 av. J.-C. et 393 ap. J.-C. soit durant près de 1000 ans. Mais, c’est également un grand centre religieux dédié à Zeus. D’ailleurs on y trouvait l’une des 7 merveilles du monde antique, la statue chryséléphantine de Zeus, construite au Ve siècle av. J.-C., faite d’or et d’ivoire, elle aurait été détruite dans un incendie au Ve siècle après son déplacement à Constantinople.
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, le site d’Olympie comprend 3 zones, le sanctuaire, les installations sportives et les annexes qui servent à l’entrainement, à l’accueil des prêtres et délégations extérieurs… Il faut beaucoup d’imagination, pvrcequ’il ne reste plus grand chose des temples et autres bâtiments. Je suis bien contente d’avoir pris un guide, qui me donne de nombreuses explications et me montre des visuelles.
Finalement, je retourne à l’hôtel où je profite de la piscine durant le coucher du soleil.
Dix-septième journée : de Olympie à Delphes
Et voilà, le Péloponnèse s’est terminé, je prends la route pour rejoindre Delphes qui se situe au nord du Péloponnèse de l’autre côté du Golfe de Corinthe.
Pour plus de photos, c’est ici.