Après Venise, je commence tranquillement mon retour vers la France, je pensais encore passer une semaine en Italie, mais le Covid me rattrape, des couvres feu commence a être mis en place en Italie et les restaurants commencent à fermer, il est donc temps de rentrer. Mais, je profite encore de deux jours pour visiter sur la route Padoue et Vérone.

Padoue

En milieu de matinée, je quitte Venise, encore une fois sous le brouillard. Je retourne à Mestre, récupère ma voiture et vers midi j’arrive à Padoue. Une jolie ville qui s’articule autour d’une vieille ville moyenâgeuse. Je n’y passe que quelques heures je n’ai donc pas le temps de tout visiter et la ville mériterait bien plus de temps, mais c’est déjà un beau premier aperçu.

Je me suis surtout baladé dans cette belle ville étudiante, mais j’ai quand même visité deux de ces bâtiments les plus emblématiques, d’abord la Basilique Saint Antoine, un important lieu de pèlerinage dédié à Saint Antoine et construit entre 1232 et 1300 dans un style mélangé de gothique, roman et art byzantin. L’intérieur est magnifique, on y trouve de nombreuses oeuvres d’art ainsi que des bas-reliefs de Donatello. Une visite intéressante.

La deuxième visite est moins spirituelle puisque je visite le Palazzo della Ragione, enfin une salle du palais. Mais quelle salle!!! C’est la plus grande salle suspendue du monde, entièrement recouverte de fresque datant du XVe siècle. C’est magnifique!!! C’est au pied de ce bâtiment que se déroule chaque jour le marché de Padoue, malheureusement c’est le matin et quand je suis arrivée ils avaient pour la plupart déjà remballé. 

Il y a un esprit très jeune à Padoue, la neuvième université au monde y a été fondée en 1222 et d’illustres élèves y sont passés comme Copernic. C’est également dans cette université que la première femme a été diplômée. C’est d’ailleurs cette impression de jeunesse que je trouve sur le Prato della Valle, une immense place au centre de laquelle se trouve une île ovale où les étudiants se retrouvent et discutent à l’ombre des platanes. L’île est ceinturée d’un canal, le long duquel se trouvent 78 statues d’illustres personnages qui ont fait la renommée de Padoue.

L’autre visite que j’aurais aimé faire est la Cappella degli Scrovegni, malheureusement il faut réserver au moins 24h à l’avance ce que je n’avais pas fait, dommage ce sera peut-être pour une autre fois.

En fin d’après-midi, je reprends la route en direction de Vérone, ville dans laquelle j’ai prévu deux nuits. J’arrive en pleine heure de pointe, c’est donc un peu long afin de rejoindre mon hôtel qui se trouve au coeur du centre historique. Le soleil est déjà couché quand je pars me balader c’est donc by night que j’ai mon premier aperçu de cette ville.

Coeur historique de Vérone

Réputé grâce à Shakespeare et son célèbre Roméo et Juliette, Vérone n’est pas que ça, théâtre romain, arènes, églises gothiques et palais de la renaissance se côtoient dans une belle harmonie. Je n’ai qu’une journée pour visiter la ville, je n’ai donc pas pu tout voir et j’ai concentré mes visites au centre historique. Lové au coeur d’un méandre de l’Adige, la rivière qui passe à Vérone, le centre historique n’est pas très grand et se parcourt assez facilement en une journée, par contre il n’est quand même pas possible de tout visiter, mais on peut voir l’essentiel. Je commence par le Castelvecchio qui se trouve au bord de l’Adige, le jardin est en accès libre et permet d’observer un bel exemple d’architecture militaire du XIVe siècle. Juste à côté, on trouve l’Arco dei Gavi datant du Ier siècle, il se trouvait à un autre endroit et a était déplacé ici en 1932. 

Un peu plus loin, on trouve la Port dei Borsari, une monumentale porte datant du Ier siècle et qui servait de porte d’entrée de la ville romaine. Lors de ma balade, je trouve plusieurs palais recouverts de fresque ou de fenêtre décorées dans un style renaissance. Puis je rejoins le complexe de la cathédrale qui mélange différents styles architecturaux, roman, gothique, classique. Il reste même quelques vestiges de la basilique paléochrétienne qui se trouvait à cet emplacement avant la construction de la cathédrale. Tout le complexe n’était pas accessible, mais le peu que j’ai vu était déjà splendide.

En début d’après-midi, je fais un petit détour en dehors du centre historique afin de monter au Castel de San Pietro, construit par les Visconti lors de la domination vénitienne. L’intérêt n’est pas le château en lui-même qui ne se visite pas, mais la vue splendide qu’on a de Vérone depuis la terrasse. D’ailleurs Vérone, mais aussi sur le théâtre romain en contrebas. On peut y accéder à pied ou avec un funiculaire, j’ai choisi ce dernier, j’avais un peu la flemme de monter à pied.

Je redescends à pied cette fois et je retourne dans le centre historique afin de visiter une autre église, la Basilique de Sainte Anastasie datant de la fin du XIIIe siècle et construite par les Dominicains. Cette église de style gothique est la plus grande église de Vérone, elle a pu être construit grâce à de généreux donateurs dont la famille Scaligere, une famille puissante de Vérone du milieu du XIIIe à la fin du XIVe siècle. C’est d’ailleurs ensuite vers le mausolée gothique et le palais del Podestà de la famille Della Scala (Sacligere) que je me dirige. Tout proche on trouve une maison en brique qui est attribuée à la famille des Montaigu.

Puis je me rends vers la Piazza dei Signori, c’était le centre de la vie politique et économique de Vérone avant d’aller la voir la maison de Juliette. Je ne pouvais quand même passer à côté de ça. La légende dit que ce palais gothique aurait appartenu au Capulet et que le balcon que l’on voit dans la cour est le célèbre balcon de Juliette. Je n’ai pas visité la maison, mais j’ai fait quelques photos de la façade et du balcon.

En fin d’après-midi, je visite une dernière église, San Fermo Maggiore. Construit par les Bénédictins au XIe siècle cette église est un peu particulière, elle est sur deux étages avec une église romane pour protéger les reliques des martyrs saints Fermo et Rustico qui constitue l’église inférieure. Et à l’étage supérieur, une autre église pour célébrer les offices. Cette dernière a été complètement remaniée au XIIIe et XIVe siècle lorsque les Franciscains remplacèrent les Bénédictins.

Un pass de 5 euros permet de visiter les églises historiques de Vérone, la Cathédrale, Santa Anastasia, San Fermo et San Zeno. Cette dernière était fermée ce jour-là, je n’ai donc pas pu la visiter, mais j’ai prévu d’y retourner demain.

Je retourne ensuite à l’hôtel en passant près des arènes. En soirée, je dîne dans un très bon restaurant Locanda 4 Cuochi, une cuisine tendance et de qualité. C’était très bon.

Il est alors temps de quitter Vérone, mais avant, je m’arrête pour une dernière petite visite, la basilique de San Zeno, le saint patron de Vérone. Dans un style roman lombard, la basilique actuelle date de la fin du XIe et début du XIIe siècle. Quand on entre dans l’église on observe une belle nef centrale et au niveau du choeur, deux étages, l’étage inférieur est composé de la crypte avec la dépouille du Saint Zeno, à l’étage supérieur surmonté d’un balcon avec les statues des 12 apôtres comprend l’autel. L’église est splendide.

Je prends ensuite la route, il me faut rouler avec les arrêts 5h pour rejoindre le tunnel du Mont Blanc et encore une heure de plus pour traverser le tunnel et rejoindre Combloux où je m’arrête pour la nuit chez ma cousine.

Le lendemain, je pensais profiter un peu de ma cousine et de sa famille en partant en début d’après-midi, mais le couvre-feu est instauré dans le nord de la France et il faut donc que je parte en milieu de matinée pour arriver avant 21h chez moi. Le covid est franchement de retour après un été assez tranquille.

Pour voir plus de photos, c’est ici.