Début juin 2022 je suis partie une dizaine de jours en Angleterre. Un voyage sans plan défini, à l’exception que je voulais visiter la région des Cornouailles et l’ouest de Londres. Mon voyage est d’ailleurs assez décousu au niveau du trajet, mais il m’a plus c’est donc l’essentiel. À part les deux premiers jours où il a fait magnifique, le reste du temps il a fallu jongler avec la pluie. Je n’ai également pas choisi le meilleur moment pour mon road trip, c’était en plein jubilé de la reine et les Anglais étaient tous en weekend de 4 jours lors de mon arrivée, il y avait donc pas mal de monde et cela m’a un peu compliqué les choses, surtout au niveau logement. Mais à part ça, j’ai beaucoup aimé ce voyage en Angleterre, pays que je ne connais que très peu finalement et j’ai hâte d’y retourner pour découvrir d’autres régions.
Petit bémol de mon voyage, qui n’en est qu’à moitié un!!! J’ai été surclassé au niveau de mon véhicule, j’avais réservé la plus petite des automatiques et je me suis retrouvée avec une grosse BMW, sauf que je voulais une petite, les routes sont étroites dans la campagne anglaise et je voulais une petite voiture!!!
Quelques chiffres :
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- 10 jours (trajet compris depuis Lille) en juin 2022
- 1050 miles
- Environ 1200 photos avant tri
- 2 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO
- 6 manoirs visités
- 1 étape de ma Bucket List rayée
Mon itinéraire :
Première journée: de Lille/Londres à Torquay (225mi)
En début d’après-midi j’embarque à bord de l’Eurostar pour arriver 1h30 plus tard à Londres, 30 minutes avec le décalage horaire. Je récupère ma voiture de location et quitte Londres, il y a du monde, c’est donc un peu compliqué et ce n’est donc qu’en fin de journée que j’arrive à Torquay sur la Riviera anglaise au sud-ouest de l’Angleterre. Il est déjà bien tard quand j’arrive et c’est depuis le balcon de mon hôtel que j’admire le coucher du soleil.
Deuxième journée : de Torquay à Portloe (122mi)
Je reprends la route pour enfin rejoindre la région des Cornouailles avec ses beaux villages de pêcheurs, ses beaux manoirs avec leurs jardins à l’anglaise, sa côte escarpée… Mon premier arrêt de la journée est pour le village de Polperro, un charmant village de pêcheurs. Le parking se situe à l’entrée du village et il faut marcher 1,6km afin de rejoindre le centre, mais c’est assez agréable et on longe de jolis cottages. Il parait que c’est l’un des plus beaux villages d’Angleterre, ici douceur de vivre et rues pavées sont au programme.
Je déjeune tranquillement dans ce village et en début d’après-midi je rejoins la petite ville de Fowey, une petite ville en étage avec des cottages colorés donnant sur l’estuaire de la rivière Fowey. Le parking se trouve au sommet de la ville, il y a du monde, j’ai d’ailleurs eu de mal à trouver une place, il a fallu jouer des coudes!!! C’est très agréable de s’y balader et j’ai pu prendre un bon bain de soleil le long de son port à observer les bateaux. Le retour à la voiture est un peu plus sportif, comme je l’ai dit le parking est en haut de la ville et ça grimpe!!!
En milieu d’après-midi je reprends mon road trip afin de rejoindre Lanhydrock, un superbe manoir reconstruit dans un style victorien après un incendie en 1881. Certaines parties du manoir sont restées intactes comme l’aile nord qui date du XVIIe siècle. La visite est très intéressante et on y découvre la vie dans un manoir lors de l’époque victorienne. Il est aussi très agréable de se balader dans l’immense parc du manoir.
Finalement en fin de journée, je rejoins le petit village de Portloe, coincé entre deux falaises et bordé de maison blanche c’est ici que je passe la nuit. Je dine dans le pub local avant de profiter d’une belle balade au coucher du soleil.
Troisième journée : de Portloe à Marazion (53mi)
En matinée, visite des jardins du domaine de Trewithen, 11 hectares de beaux jardins à l’anglaise dans lesquels on peut admirer des camélias et des magnolias. Sur le domaine, on peut également y trouver une belle maison de campagne datant de l’époque géorgienne, malheureusement je n’ai pas pu visiter la maison qui n’est ouverte que 3 jours dans la semaine et ce n’est pas le cas le jour où j’y vais. La balade dans les jardins est néanmoins très agréable.
À la mi-journée je rejoins Falmouth, une belle station balnéaire pour une promenade du côté du Pendennis Castle, le long de la côte. Il fait un temps magnifique ce jour-là, mais le mauvais temps est attendu pour les prochains jours, et je vais donc écourter mon temps dans les Cornouailles, c’est l’avantage de ne pas avoir de plan défini à l’avance. Mais aujourd’hui, il fait encore beau donc j’en profite.
En milieu d’après-midi, je rejoins St Michael’s Mount à Marazion, le mont Saint Michel anglais. Hasard du calendrier, alors que j’arrive sur place, des amis m’envoient des photos d’eux-mêmes devant le mont Saint-Michel français!!!
Selon la légende l’archange Michel serait apparu devant des pêcheurs en 495, l’île devient alors un lieu de pèlerinage et un monastère celtique s’y développe à partir du 8e siècle. En 1150, l’abbé du Mont-St-Michel de Normandie y fait construire un monastère bénédictin.
Pas aussi majestueux que l’original, il a tout de même beaucoup de charme. Ce fut une visite éclair, la marée est basse quand j’arrive, mais elle se met bien vite à monter et à marée haute, il faut prendre le bateau pour rentrer, ce que je n’ai pas vraiment envie de faire.
Je dors face au mont ce soir-là. J’ai d’ailleurs eu quelques problèmes pour trouver un logement, avec les Anglais en congé pour le jubilé tout est plein dans les environs et j’ai du choisir entre un logement cher à 250 euros la nuit ou faire 3h de route, j’ai choisi les 250 euros et donc une superbe vue sur le mont depuis ma chambre. J’ai pu profiter des belles couleurs du coucher du soleil.
Quatrième journée : de Marazion à Bath (243mi)
Comme cela était prévu, il fait un temps exécrable et je décide donc d’écourter mon voyage dans la région des Cornouailles. Je prends d’abord mon temps avec un bon petit déjeuner, vu le temps autant en profiter.
Puis je pars explorer rapidement la péninsule de Penwith, avec d’abord une petite balade à Porthcurno, une jolie crique encadrée de falaises depuis laquelle il est possible de se balader. Pour ma part, la balade sera courte afin de passer entre les gouttes. Finalement, à la mi-journée j’arrive à Land’s End/Penn-an-Wlas, le bout du bout, la pointe la plus occidentale d’Angleterre. Entre deux averses et même sous la pluie, je me balade le long des falaises. Heureusement la vue est belle et le panorama magnifique, par contre l’endroit avec un centre commercial défigure un peu les lieux. Finalement, en début d’après-midi, je fais un dernier arrêt pour St Ives, un charmant port de pêche.
En milieu d’après-midi, je décide de quitter la région des Cornouailles pour rejoindre Bath, la route est longue, environ 4h et c’est donc fatiguée que j’arrive à Bath.
Cinquième journée : Bath
Lors de ce voyage en Angleterre, un peu improvisé, j’avais quelques idées, mais rien de défini, la ville de Bath faisait partie des endroits que je voulais visiter. C’est la seule ville d’Angleterre où l’on peut trouver des sources thermales naturelles et son centre historique est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987. La ville n’est pas très grande et elle se visite aisément à pied, et c’est donc par les thermes que je commence ma visite de la ville. La ville de Bath a été fondée en 50 de notre ère, mais d’après la tradition orale les sources chaudes étaient déjà connues sous la période des Celtes. Les thermes ont d’abord été construites sous l’époque romaine, mais le site que l’on visite actuellement date de l’ère victorienne tout en conservant des éléments de l’architecture romaine. Le site est très prisé, en haute saison il est conseillé de réserver sa visite, il faudra sinon s’armer de patience afin de visiter les lieux. Les lieux comprennent les thermes romains et un musée sur l’histoire d’Aquæ Sulis et qui montre les objets retrouvés lors des fouilles archéologiques.
Suite à cette visite, je pensais visiter l’abbaye, mais nous sommes un dimanche et en fin de matinée, il y a donc la messe et il faudra revenir plus tard afin de la visiter. Je pars donc déambuler dans cette ville avec d’abord un passage sur le Pulteney Bridge, un pont inspiré du Ponte Vecchio et construit entre 1769 et 1774.
Je continue ensuite ma balade dans cette ville à l’architecture géorgienne avec The Circus, un ensemble résidentiel de 3 bâtiments et de 30 maisons sur 3 niveaux en arc de cercle qui forme une place. L’ensemble est très harmonieux avec ses 3 rues équidistantes et la taille de la place correspond à la taille de Stonehenge. Tout proche, on trouve l’un des symboles de Bath, Royal Crescent, une place incurvée en demi-cercle qui comporte également 30 maisons et 114 colonnes ioniques monumentales. Je visite d’ailleurs une de ses maisons, le no.1 Royal Crescent, un musée qui retrace la vie sous l’ère géorgienne. Petit hasard, quelques semaines avant ce voyage j’ai regardé la série Netflix, La Chronique des Bridgerton et les murs extérieurs de cette maison ont servi de décor pour la maison des Featherington. Mon prochain arrêt de la journée est d’ailleurs un autre endroit qui a servi de décor à la série: Assembly Room, plusieurs salles construites entre 1769 et 1771 et qui servaient à se réunir afin de danser, bavarder, jouer aux cartes et prendre le thé. Ces salles sont magnifiques avec leurs moulures et leurs très beaux lustres. Dans le même bâtiment, on trouve également le Fashion Museum, un musée où l’on trouve plus de 30 000 pièces datant du XVIIe siècle à nos jours.
Je continue à me balader dans la ville avant de retourner vers l’abbaye pour cette fois la visiter, construite entre 1499 et 1539 sur les ruines d’une église du VIIIe siècle, elle fut restaurée lors de la deuxième moitié du XIXe siècle et peut accueillir jusqu’à 1200 personnes.
Finalement en retournant vers mon hôtel, je passe devant le Holburne Museum, qui lui aussi a servi de décor dans la série La Chronique des Bridgerton, il est trop tard pour le visiter, par contre le parc derrière est ouvert et il est très agréable d’y flâner.
Ma visite de Bath se termine ici et c’est une ville très agréable à visiter.
Sixième journée : de Bath à Salisbury (95mi)
En matinée je reprends la route pour me rendre dans la ville de Wells, à 40 minutes au sud-ouest de Bath. Ce n’est pas vraiment logique puisque je suis passée par cette ville deux jours plutôt, mais le fait de ne rien planifier me fait faire aussi des erreurs… Wells est une petite ville de 10 000 habitants dans le sud du Somerset, est grâce à sa superbe cathédrale, elle est même le plus petit évêché de Grande-Bretagne. Je commence ma visite de la ville par la Market Place, le cœur de la ville depuis de nombreux siècles entouré de maisons médiévales et de deux portes, la Penniless Porch qui mène à la cathédrale et la Bishop’s Eye qui mène au Bishop’s Palace, le palais épiscopal. C’est vers ce dernier que je me dirige, construit il y a 700 ans, ce n’est pas le bâtiment qui est le plus intéressant, mais le superbe jardin et les sources qui l’entourent qui sont à voir absolument, de plus la vue sur la cathédrale y est superbe. Je me dirige ensuite vers la cathédrale, malheureusement il faudra un peu attendre, un prêtre est décédé et son enterrement a lieu ce matin-là. Pour passer le temps, je me dirige vers Vicar’s Close, une rue médiévale bordée de cottage qui servait à l’origine à loger les 42 membres du chœur. C’est la plus ancienne rue médiévale encore habitée d’Europe.
Dans le même registre, on trouve près de Priest Row, un bel alignement d’almshouses (hospices) d’actant de l’époque victorienne. Finalement en fin de matinée j’ai l’opportunité de visiter la cathédrale, sa façade datant du XIIIe siècle est impressionnante pour une si petite ville. L’intérieur majestueux avec sa voute en ciseaux date du XIIIe et XIVe siècle, on y trouve également l’horloge de Wells datant de 1390 et qui possède toujours son mécanisme d’origine.
En début d’après-midi, je rejoins Glastonbury à environ 15 minutes de routes de Wells, très célèbre pour son festival, on y trouve aussi les ruines de l’abbaye de Glastonbury. Ici les légendes arthuriennes se mêlent à l’histoire chrétienne. Les ruines de l’abbaye s’étendent sur 15ha de pelouses, on déambule entre les différentes ruines des bâtiments, il ne reste plus grand-chose actuellement, mais l’histoire du site est très intéressante. La première communauté date du Vie siècle et elle ne cessa de s’agrandir et de prospérer jusqu’à devenir au XIe siècle la plus prospère des abbayes du pays. Malheureusement, un siècle plus tard un incendie détruisit l’ensemble du site. C’est d’ailleurs quelques années plus tard qu’un moine « découvrit » le tombeau du roi Arthur et de la reine Genièvre. D’après la petite histoire, le tombeau « aurait été découvert » afin d’attirer les pèlerins et les fonds afin de reconstruire l’abbaye. Quelques bâtiments sont reconstruits lors des siècles suivants, mais l’abbaye est victime de la Dissolution en 1538 et abandonnée jusqu’au début du XXI siècle quand le diocèse de Bath et Wells la rachète.
Finalement dans l’après-midi il me faut choisir entre deux manoirs, je n’ai pas le temps de visiter les deux, soit Longleat, soit Stourhead. Mon choix se porte sur Stourhead pour son magnifique jardin paysager. La beauté du jardin est d’ailleurs reconnue dans le monde est a accueilli de nombreux tournage de film dont Orgueil et Préjugés. Je passe le reste de l’après-midi à me balader dans cette superbe propriété, le jardin est magnifique, on peut y passer des heures à déambuler pour y profiter de la quiétude. J’ai également visité la demeure, elle date du XVIIIe siècle, mais un incendie a détruit en 1902 les étages supérieurs, heureusement la superbe bibliothèque a été sauvée des flammes.
Il ne me reste plus qu’à rejoindre Salisbury, mon étape pour la nuit.
Septième journée : de Salisbury à Alderminster (127mi)
Ce matin direction Stonehenge qui se trouve à quelques kilomètres de Salisbury, il n’y a pas trop de monde quand j’arrive, je décide donc de parcourir à pied les 2,1km qui séparent le Visitor Centre du site, ce qui n’était pas forcément une bonne idée, pendant ma balade de nombreuses navettes sont passées et beaucoup de monde est arrivé. Stonehenge est sûrement le plus célèbre des sites préhistoriques de Grande-Bretagne, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986, c’est 460 pierres disposées en 4 cercles de 110m de diamètre, ce type d’alignement s’appelle un cromlech. Les premières pierres du site ont été posées autour de 2800 av. J.-C. et d’après les experts le site a été modifié et utilisé jusqu’en 1100 av. J.-C..
À l’heure actuelle, on ne sait toujours pas à quoi servait Stonehenge, les experts ont des avis divergents, un calendrier agricole, un monument funéraire, un observatoire astronomique…que de mystère !
Ma visite s’est très bien passée, il y avait du monde, mais rien de dérangeant, je n’ai pas eu de mal à contourner le monde et je m’attendais vraiment à beaucoup plus de monde au mois de juin. La visite est intéressante, mais je vous conseille soit de prendre l’audio guide, soit de visiter le musée avant la visite, il y a très peu d’explication sur le site. En ce qui concerne le moyen de s’y rendre, j’y suis allée à pied, il n’y a rien de spécial à voir sur le chemin, mais la balade est agréable donc s’il y a du monde au niveau des navettes et qu’il fait beau, n’hésitez pas à faire l’aller ou le retour à pieds.
À la mi-journée je me rends à Wilton House, un superbe manoir du XVIe siècle qui est toujours habité par le comte de Pembroke. Pour visiter les jardins, il suffit de payer l’entrée, par contre pour la visite du manoir il faut passer par une visite organisée, la visite est prévue à 13h, j’ai donc le temps de profiter du très beau jardin avant la visite. La visite du manoir est très intéressante, j’ai beaucoup aimé, malheureusement il est interdit de prendre des photos, ceux qui est compréhensibles, le manoir est encore habité et si j’en étais propriétaire je n’aimerais pas non plus retrouver des photos de ma maison partout sur internet. Comme beaucoup de manoirs du coin, il a servi de décor pour de nombreux films (Orgueil et Préjugés, Tomb Raider…), mais surtout pour de nombreuses séries récentes, toutes les saisons de The Crown, Outlander ou encore La Chronique des Bridgerton.
Finalement dans l’après-midi, je rejoins Salisbury afin de me balader dans la ville et de visiter sa très belle cathédrale, remarquable par son unité de style. En effet de style gothique Early English, elle a été construite sur une très courte période au XIIIe, la seule modification importante est l’ajout de la flèche au XIVe siècle.
J’avais dans l’idée de visiter Oxford, mais au mois de juin ce n’est pas le meilleur moment d’y aller à cause des examens des étudiants, j’ai donc décidé de faire l’impasse et d’y revenir à un autre moment, et j’ai donc pris la route pour aller un peu plus au nord vers Stratford-upon-Avon et les Cotswolds.
Huitième journée : Stratford-upon-Avon (26mi)
Stratford-upon-Avon est la ville natale de Shakespeare, je vais consacrer une bonne partie de la journée à visiter la ville et les lieux emblématiques du plus célèbre de ses habitants. Ici, tout ou presque tourne autour du grand dramaturge, il y est né et mort et tout au long de sa carrière professionnel y a gardé un lien tout en vivant à Londres.
Ma première visite de la journée est pour la Shakespeare’s Birthplace, la maison natale de William Shakespeare. Troisième enfant d’une fratrie de 8, William Shakespeare est né dans cette maison à colombage en avril 1564 d’un père gantier qui deviendra quelques années plus tard maire de la ville, ce qui permit à son fils d’étudier dans l’école locale. Il y vit pendant toute son enfance et au début de sa vie maritale avec Anne Hathaway, d’ailleurs ses 3 enfants sont également nés ici. À la mort de son père en 1601, il hérite de la maison, il en loue une partie à sa sœur et transforme l’autre partie en auberge qui restera en activité jusqu’au XIXe siècle.
La visite commence par un petit musée, on traverse ensuite un jardin à l’anglaise avant d’entrer dans une maison à colombage de style Tudor datant du XVIe siècle. On passe dans plusieurs pièces meublées comme au temps de William Shakespeare, on passe également dans la chambre où il est né, dans sa chambre on peut observer des noms gravés sur la vitre, des touristes du XIXe siècle venus visiter la maison, certains sont plus ou moins célèbres.
À la sortie de cette visite, je me balade dans la ville et j’emprunte en autre High Street, la rue où les notables de la ville habitaient, on y trouve encore plusieurs maisons à colombage. C’est également dans cette rue que l’on peut trouver Shakespeare’s New Place, c’est l’emplacement de la demeure où le dramaturge s’installa avec sa famille de 1597 à sa mort en 1616. Il ne reste rien de la maison, juste les fondations, mais le site a été réaménagé en 2016 et dans la maison voisine qui appartenait à Thomas Nash, le mari de la petite-fille de William Shakespeare, on peut voir une exposition sur les œuvres du dramaturge.
De l’autre côté de la rue, on trouve Guild Chapel, la chapelle de la confrérie la plus importante de la ville avant la réforme. Je rejoins ensuite Holy Trinity Church, l’église dans laquelle William Shakespeare est enterré. Je longe ensuite la rivière Avon, les rives sont propices à une belle balade, je suis malheureusement surpris par la pluie et je dois m’abriter un certain temps. Finalement, à la mi-journée, je quitte le centre-ville afin de rejoindre le dernier des lieux relié à Shakespeare que je voulais voir, le cottage de la famille d’Anne Hathaway, la femme de William Shakespeare. Le cottage est vraiment charmant, il a été aménagé avec du mobilier d’époque et le jardin qui l’entoure est vraiment très agréable.
Si vous souhaitez visiter Shakespeare’s Birthplace, Shakespeare’s New Place et Anne Hathaway’s Cottage & Gardens, il existe un billet combiné.
Ayant encore un peu de temps dans l’après-midi, je décide de commencer à visiter les Cotswolds avec la visite des somptueux jardins du manoir Hidcote, des jardins créés au XXe siècle par l’horticulteur Lawrence Johnston. L’ensemble est enchanteur avec des profusions de couleurs et de senteurs.
Neuvième journée : de Alderminster à Cowley (62 miles)
Aujourd’hui, je consacre ma journée à la région des Cotswolds, l’une des régions rurales les plus belles d’Angleterre. Je passe de village en village, tous plus beau les uns que les autres. C’est une région de collines restée figée dans le passé avec de nombreux villages pittoresques parmi les plus beaux d’Angleterre.
Je commence mon exploration par le village Chipping Campden. Une balade le long de la rue principale High St permet de découvrir de nombreuses maisons et bâtiments en pierre locale dans les tons de miel qui caractérisent la région. Au cœur du village, on trouve un marché couvert qui date du XVIIe siècle et au bout de la rue principale, la belle église St James.
En fin de matinée, j’arrive à Broadway, le village est très touristique et consiste principalement en une unique route le long de laquelle se trouve de belles chaumières qui ont enchanté nombres d’artistes, Monet ou encore Oscar Wilde, pour ne citer qu’eux. Aujourd’hui de nombreuses galeries d’art et antiquaires ont pris place dans les belles chaumières. Sur les hauteurs de la ville, on trouve la Broadway Tower, une tour datant du début du XIXe siècle et depuis laquelle le panorama sur les Cotswolds est splendide.
Je me rends ensuite à Snowhill, un petit village dans lequel une scène du film Bridget Jones a été tournée. Sa place centrale avec son église, son cimetière, sa cabine téléphonique et son drapeau sont tellement « so british ».
En milieu d’après-midi j’arrive aux deux parties du village Slaughters, Upper et Lower Slaughters qui sont séparés par moins d’un mile de nature. Les deux villages sont charmants à souhait et les cottages typiques alignés le long de la rivière Eye sont très bucolique.
Finalement, en fin de journée j’arrive à Bourton-on-the-water, dernière visite de la journée, il est déjà bien tard quand j’arrive c’est donc une visite rapide, une balade le long de la rivière qui lui confère un air romantique, surnommé la Venise anglaise, c’est un agréable village où se balader.
Dixième journée : de Cowley à Londres/Lille (97 miles)
Et voilà ce voyage en Angleterre se termine, il est temps de rentrer, mais avant ça je fais un dernier petit arrêt dans les Cotswolds, sûrement le village le plus prisé, Bibury et son bel alignement de maisons du Moyen Âge, les Arlington Row des cottages construits au XIVe siècle.
Il ne me reste plus qu’à prendre la route vers Londres et enfin le TGV qui me ramène à la maison.
J’ai beaucoup aimé ce voyage en Angleterre, cela faisait longtemps que je voulais y aller, en dehors de Londres je ne connais que très peu l’Angleterre, j’ai bien visité quelques villes quand j’étais adolescente, Brighton, Bristol, Newcastle, mais je ne me rappelle pas grand-chose et ce voyage m’a permis d’avoir un petit aperçu de l’Angleterre. Il faudra revenir pour découvrir d’autres régions de l’Angleterre.
Pour plus de photos, c’est ici.