Le Salar de Tara

En ce samedi 9 mai, je fais de nouveau une excursion avec Santiago, cela s’appelle Tara… l’atelier de Dieu ? Santiago nous raconte bien sûr l’histoire de ce nom. Un jour, il a eu pour client un peintre, un peu poète qui après la visite du lieu lui a dit que le lieu lui faisait penser à un atelier, l’atelier de Dieu et que « c’est cette palette de couleurs que Dieu a utilisée pour peindre le reste du monde ».

Santiago vient nous chercher vers 10h, toujours coiffé de son célèbre chapeau noir. Nous prenons la direction de la route internationale qui longe le majestueux Licancabur, nous nous dirigeons vers le nord-est du Chili, le triangle délimité par les frontières boliviennes et Argentine.

En chemin, nous croisons le Rio Quipiaco qui ressurgit en lagunes, dont la superbe lagune de cristal avec ses couleurs époustouflantes!

Ici, la route s’élève et nous passons un col à 4820m, plus haut que le Mont-Blanc ! Encore quelques kilomètres et nous quittons la route pour nous aventurer à travers ce désert entre 4300m et 4400m.

Puis enfin, le Salar de Tara se dévoile, un petit arrêt pour rejoindre le salar à pied, la vue est comme d’habitude époustouflante. Quelques flamants, par-ci, par-là, l’hiver approche, ils ont malheureusement déserté la place : j’en verrai plus en Bolivie.

Nous mangerons ici, des empanadas préparés par la maman de Santiago avec des avocats et des tomates : un repas très chilien…

Pour la digestion, une petite promenade au milieu des cathédrales de Tara, une ancienne coulée de lave qui commence à s’éroder. Ici, l’altitude commence à se faire ressentir, la balade a beau être courte, nous sommes vite à bout de souffle.

Nous reprenons la route pour rejoindre le gardien de Tara, un immense monolithe que le vent et la pluie ont sculpté durant des millénaires. Cette journée se termine dans cet immense désert nous laissant encore une fois en extase devant ce paysage.

Dimanche, c’est le jour du Seigneur ???? c’est donc repos. Il faut se remettre de ses émotions avant d’attaquer la suite du programme. J’en profite pour mettre à jour mon carnet : j’avais plus de 10 jours de retard et je publie un article sur le blog (Valparaiso). Je sors quand même un peu dans le village et le soir je vais prendre un verre et diner (il faut obligatoirement commander à manger si on veut boire un verre à San Pedro) avec deux Français avec qui je ferai un bout de route en Bolivie.

 

Lagunas Altiplanicas et pierres rouges

Troisième excursion avec Santiago, aujourd’hui nous sommes 5, c’est presque une excursion en privé. Le départ est à 9h, ce n’est pas trop tôt, j’aime ça !!!

La première étape de cette journée est pour le village de Toconao, une des 14 oasis de ce désert. D’abord, une petite explication sur l’eau, nous sommes dans le désert le plus aride du monde, il y a moins de 2% d’humidité dans l’air, pour comparaison il y en a 25% dans le désert du Sahara. Pourtant, il y a de l’eau, des rivières, des lacs…l’eau s’infiltre dans le sol de l’autre côté des montagnes en Bolivie et ressurgit de ce côté de la cordillère. Nous continuons notre petite balade dans e village afin de rejoindre la plaza des armas et surtout l’église du village, qui est un peu particulier, le clocher est séparé de l’église. C’est pour signaler une dualité homme femme, l’église (féminin) est la terre et le clocher (masculin) est le ciel. C’est également un mélange des religions avec l’intégration de la Pachamama dans le catholicisme.

Nous reprenons la route avec pour toile de fond la cordillère des Andes et la chaine Domeikos, c’est comme d’habitude un régal pour les yeux. Le deuxième arrêt est au millier de nulle part, ici nous croisons un des chemins de l’Inca, la particularité de ces chemins, c’est qu’ils mènent tous à Cuzco (comme en Europe, tous les chemins mènent à Rome), il fallait relier l’ensemble de l’Empire Inca à la Capitale, c’est également ici que passe le Tropique du Capricorne.

L’heure du midi approche, nous prenons la direction de la lagune des pierres rouges, c’est ici que nous pique-niquerons (avocat, tomates, poulet, raisin). Pour la digestion, une petite balade le long de la lagune, sur ces fascinantes pierres rouges, une ancienne coulée de lave de couleur rouge intense.

La journée avance, il est temps de reprendre la route pour découvrir les lagunes Meniques et Miscanti. Une petite balade près de ses magnifiques lagunes,la première d’un bleu hallucinant et la deuxième qui tire vers le vert, le tout au pied de magnifiques volcans qui exceptionnellement (les pluies des semaines précédentes) se sont parés de blanc.

Nous faisons un arrêt à Socaire, une autre oasis, pour y voir son église, nous ne pouvons malheureusement pas la visiter, car elle est fermée. Par contre nous pourrons y voir la culture en étage, un héritage des Incas.

Finalement, nous rejoignons le salar d’Atacama, surement le clou du spectacle. L’eau, ici, s’est évaporée et a laissé le sel. Il y a, sous nos pieds jusqu’à 1400m de sel. On peut trouver dans ce salar des crevettes ultra-résistantes, c’est d’ailleurs l’une des nourritures des flamants. Elles peuvent hiberner pendant plusieurs années. Santiago nous explique, que l’on peut la mettre dans une boite d’allumette pendant 7 ans, elle va se dessécher, mais il suffit de la remettre à l’eau et c’est repartit. C’est de la résistance, ça!!!

Une petite balade autour de la lagune de Chaxa, qui se trouve au milieu du salar. Le soleil commence à descendre, c’est une explosion de couleur, le rose, le rouge, l’orange…je suis entrain de voir le plus beau coucher de soleil de ma vie et comme toutes les autres excursions, nous sommes quasiment tous seule.

Si vous ne pouvez faire qu’une excursion, à mon avis, c’est celle-ci qu’il faut faire.

Bonnes Adresses :

        • Guide Santiago Atias : guide francophone à San Pedro de Atacama, à contacter par email.
        • Restaurant Barros, menu bon marché et copieux, calle Tocopilla.

Pour plus de photos, c’est ici.